France : Un vieil homme battu à mort par des jeunes

La mort d’un homme âgé, brutalement battu par des jeunes qui leur demandaient de se taire, a choqué la société française et le gouvernement, qui a condamné le lynchage de la victime.

Philippe Matot, un retraité de 72 ans, a été agressé devant son domicile à Vie-Comte, petite commune du nord de la France, dans la nuit du 5 au 6 juillet. Il a succombé à ses blessures hier mardi.

Trois jeunes, âgés de 14, 17 et 18 ans, tous sans casier judiciaire, ont été arrêtés au lendemain de l’attaque.

Le jeune homme de 17 ans, qui est le principal suspect, l’aurait frappé « à coups de poing et de pied » alors que Mato était au sol, après avoir reçu un premier coup de poing au visage, ont indiqué les procureurs. Il est accusé d’homicide involontaire et est en garde à vue.

Ses deux amis sont accusés de non-prévention d’un délit et de non-assistance à personne en danger, passibles chacun d’une peine de cinq ans de prison.

Les trois jeunes vivent avec leurs parents dans une commune proche de Vie-Comte et auraient regretté ce crime. Ils ont déclaré que l’homme de 72 ans leur avait crié depuis sa fenêtre de quitter les lieux parce qu’ils faisaient du bruit, puis était sorti dans la rue vers 23 heures. Une « bagarre » s’est ensuivie entre eux, toujours selon les jeunes, puisqu’il n’y a pas d’autres témoins. Un automobiliste qui passait a aperçu la victime allongée sur la route et a appelé le 911 vers 12 h 20 ce soir-là.

Le monde politique a exprimé son dégoût face à ce crime alors que le pays est encore sous le choc des pillages et des troubles qui ont suivi la mort d’un garçon de 17 ans abattu par un policier près de Paris fin juin.

La mort de cet homme de 72 ans témoigne de « ces violences qu’il faut combattre avec détermination », a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. « Cette tragédie ne restera pas impunie », a promis le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanen, parlant d’un « attentat d’une lâcheté indescriptible ».

La dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen a dénoncé « le manque total de respect de la vie humaine », tandis que le chef du Parti socialiste Olivier Faure a parlé de « lynchage dégoûtant » et le Parti communiste de « barbarie ».

Erec Parris

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