Le président français Emmanuel Macron entame aujourd’hui des négociations avec les dirigeants des partis pour sortir de l’impasse politique provoquée par la fragmentation de l’Assemblée nationale à la suite des élections anticipées d’il y a environ sept semaines.
La France est dans un état de paralysie politique depuis 47 jours après les élections du 7 juillet, au cours desquelles aucun parti ou faction ne détenait la majorité absolue. Le Premier ministre Gabriel Atal, qui a démissionné après la défaite du parti de Macron, continue de diriger le gouvernement intérimaire, mais avec la fin des Jeux olympiques et une « trêve politique » en place, la pression augmente sur le président français pour qu’il nomme un Premier ministre capable de le faire. est la formation d’un gouvernement stable.
« Selon l’article 8 de la Constitution française, le Président nomme le Premier ministre mais ne fixe pas de délai clair », note l’avocat Arnaud Le Pillouet de l’Université Paris Nanterre.
Construire une majorité gouvernementale stable
La coalition de gauche composée du Nouveau Front populaire des socialistes, des communistes, des Verts et de la France insoumise radicale de Jean-Luc Mélenchon s’est imposée comme la première force du scrutin avec 193 des 577 sièges de l’Assemblée nationale et fait pression sur Macron de nommer sa candidate Lucie Castet.
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Macron rencontrera aujourd’hui les dirigeants du Nouveau Front populaire, dont Caste, puis les représentants de son parti centriste Ensemble et de la droite conservatrice Les Républicains, tandis que ses contacts avec les représentants du Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen sont prévus lundi. .
Macron a déclaré depuis le mois dernier que son objectif était de construire « la majorité gouvernementale la plus large et la plus stable » avant de nommer un nouveau Premier ministre. Il a toutefois exclu la participation des dirigeants de La France insoumise ou du Rassemblement national au gouvernement, préférant une alliance avec la droite conservatrice et une partie du centre-gauche.
Quels noms entend-on pour le poste de Premier ministre ?
Parmi les noms connus pour le poste de Premier ministre figurent les anciens Premiers ministres Edouard Philippe (à droite), Bernard Cazeneuve (socialiste), l’ancien ministre de la santé et du travail de centre-droit sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy et l’actuel gouverneur régional des Hauts-de-France dans le nord. En France, Xavier Bertrand, tandis que le maire socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamran, est également en discussion.
« Le président est aux côtés des Français, il est le garant des institutions et surtout de leur jugement lors des élections du 7 juillet », rapportait hier l’Elysée.
Cependant, le Nouveau Front populaire insiste sur le fait qu’il a clairement remporté les élections, et la gauche radicale de Mélenchon menace même d’engager une procédure de destitution contre Macron.
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Parallèlement, le camp présidentiel, la droite conservatrice et l’extrême droite ont menacé de destituer un gouvernement du Nouveau Front populaire parce qu’il comprend des responsables du parti de Mélenchon.
Discorde dans le camp Macron ?
Les pourparlers que Macron entame aujourd’hui interviennent après l’apparition de fissures au sein du Parti centriste de la Renaissance de Macron. L’ancienne Première ministre Elizabeth Bourne a annoncé sa candidature à la direction du parti, devenant ainsi une figure fédératrice.
Bourne a déclaré mercredi au journal Le Parisien que le parti de Macron n’était « pas destiné à être systématiquement présidentiel » et a souligné que la « Renaissance » doit se concentrer sur « une réflexion profonde et la mobilisation de ses membres ». « Il faut redonner espoir aux Français, élaborer une vision et un projet pour le pays », a-t-il déclaré.
La candidature de Bourne pourrait faire obstacle au protégé de Macron, Gabriel Attal, chef du parti Renaissance à l’Assemblée nationale, qui tente de redéfinir son rôle après avoir démissionné de son poste de Premier ministre. Interrogée sur les ambitions de son successeur en tant que Premier ministre, Bourne a déclaré : « Traditionnellement, il n’est pas courant qu’une personne soit à la fois leader et chef de parti ».
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