Suivant le concept de « faire plus avec moins », les Jeux Olympiques de Paris sont les premiers à être pleinement alignés sur l’Agenda olympique 2020.
Il s’agit essentiellement de la feuille de route stratégique du Comité International Olympique (CIO) visant à façonner l’avenir du Mouvement olympique et des Jeux pour qu’ils soient plus durables, plus rentables et plus réactifs aux besoins des villes et communautés hôtes.
L’Agenda olympique 2020 comprenait plusieurs recommandations, notamment l’utilisation de sites existants et temporaires, la réduction des émissions de carbone et la promotion de sources d’énergie durables.
Ça se passe à Paris
Réduction des émissions
Les organisateurs de Paris 2024 se concentrent sur la réduction des émissions. Les Jeux réduiront l’empreinte écologique de 50 % par rapport aux moyennes de Londres 2012 et de Rio 2016, conformément à l’Accord de Paris sur le climat.
Lieux
Un aspect central de la stratégie de développement durable et de réduction de CO2 de Paris 2024 est l’utilisation d’espaces existants ou temporaires, qui représentent 95 % de tous les espaces. Cette initiative contribuera grandement à réduire de moitié l’empreinte carbone des Jeux et est conforme à la recommandation du CIO de limiter les nouvelles constructions au minimum.
Du célèbre Stade de France de 80 000 places au vélodrome de Saint-Quentin, où se dérouleront les épreuves cyclistes, 95 % des sites olympiques sont des installations qui existent déjà ou ont été construites temporairement et seront démantelées pour être réutilisées ultérieurement après les Jeux. .
Les nouveaux espaces ont été construits selon le principe de réutilisation en fonction des besoins locaux. Le centre aquatique et le village olympique de Paris 2024 ont été construits dans la banlieue nord-est de Paris, qui abrite certains des quartiers les plus sous-investis de la ville.
Piscine
Il dispose d’une toiture dotée de 4 680 m2 de panneaux solaires, assurant environ 20 % des besoins en électricité du site.
Les sièges sont fabriqués à partir de bouchons de bouteilles en plastique recyclé.
Des matériaux d’origine organique comme le bois français sont utilisés pour la charpente et la structure.
Il comporte un toit creux pour réchauffer naturellement l’air, contrôler l’humidité et réduire l’espace à chauffer.
Réduit l’impact environnemental en filtrant l’air extérieur.
Il comprend 102 arbres plantés pour créer des espaces verts, fournir de l’ombre et attirer la faune.
Le village olympique
Fabriqué avec 30% de carbone en moins par rapport à la construction française standard. 94 % des matériaux proviennent de bâtiments plus anciens.
15 % de la consommation électrique est couverte par l’énergie photovoltaïque provenant de panneaux solaires sur les toits.
Les matériaux de construction comprenaient du bois et du plastique recyclé, tous les bois provenant de forêts gérées biologiquement, dont au moins 30 % de bois français.
Au lieu d’un système de climatisation traditionnel, un système de refroidissement géothermique est utilisé.
Il comprend des façades isolées, des sols rafraîchissants et des espaces verts pour assurer une différence de température d’au moins 6 degrés Celsius par rapport aux conditions extérieures, adaptable aux conditions climatiques estimées en 2050.
Il offre 6 hectares d’espaces verts, dont 1,2 hectares de terrain découvert, pour créer des îlots de fraîcheur et réduire la température du bâtiment.
Il comprend 1 000 grands arbres et près de 8 000 jeunes arbres et arbustes, pour la plupart des espèces végétales indigènes.
énergie
Paris 2024 utilise 100 % d’énergie renouvelable produite localement, soulignant son engagement en faveur du développement durable. Tous les sites sont connectés au réseau électrique, ce qui leur permet d’utiliser des sources d’énergie renouvelables sans avoir besoin de générateurs diesel temporaires, ce qui réduit considérablement l’empreinte carbone. Des panneaux solaires ont été installés au centre aquatique et au village olympique pour exploiter l’énergie solaire. De plus, le village olympique utilise des systèmes de refroidissement géothermiques au lieu de la climatisation traditionnelle, augmentant ainsi encore l’efficacité énergétique.
Pratiques alimentaires durables
La quantité d’aliments d’origine végétale fournie aux téléspectateurs sera doublée pour réduire de moitié l’empreinte carbone des repas. Réduction de 50 % du plastique à usage unique dans la restauration.
Réutiliser 100 % du matériel et des infrastructures de restauration après les matchs.
Installation de fontaines par le partenaire olympique mondial Coca-Cola.
Il y aura des points d’eau potable gratuits et les spectateurs pourront apporter des bouteilles réutilisables dans les sites – une exception à la réglementation française.
transport
Tous les sites de Paris 2024 sont accessibles en transports en commun. Cette approche réduit non seulement les émissions de carbone, mais favorise également les options de mobilité durable pour la communauté.
80 % des sites se trouvent à moins de 10 kilomètres du village olympique.
Un réseau de 418 km de pistes cyclables, dont 88 km de nouveaux itinéraires protégés.
Parking vélos pour les spectateurs sur tous les lieux de courses en Île-de-France.
Une réduction de 37% de la flotte olympique par rapport aux Jeux précédents.
Utilisation de véhicules électriques, hybrides et à hydrogène du partenaire olympique mondial Toyota.
Économie circulaire : réduire, louer et réutiliser
Paris 2024 milite pour une économie circulaire en minimisant l’utilisation de nouvelles ressources et en assurant une seconde vie aux appareils et aux biens :
Allocation détaillée des ressources requises et existantes pour minimiser l’utilisation de nouvelles ressources et gérer leur cycle de vie avant, pendant et après les jeux.
Jusqu’à présent, 90 % des appareils et des biens ont une seconde vie.
En calculant l’empreinte matérielle et en utilisant les ressources existantes, la quantité de mobilier a été réduite de 800 000 à 600 000 pièces.
Les trois quarts du matériel sportif sont loués ou donnés à des associations sportives.
Crédits CO2
On estime que l’énergie représente moins de 5 % du budget total des émissions de carbone, le biopropane alimentant la flamme olympique, souligne S&P dans son analyse.
Les organisateurs de l’événement sportif ont déjà acheté 1 472 550 millions de tonnes de crédits d’émission de CO2 auprès de 13 projets différents.
La plupart d’entre eux proviennent de projets en Afrique allant des fourneaux de cuisine, à l’énergie solaire, à la restauration des mangroves, à la foresterie et à l’accès à l’eau potable. Quatre sont des projets forestiers en France enregistrés auprès du label Bas Carbone – le Low Carbon Label – tandis que les neuf autres sont une combinaison de compensations approuvées par Verra’s Gold Standard et Verified Carbon Standard.
En comparaison, les Jeux olympiques de Tokyo ont utilisé 4,38 millions de tonnes d’équivalent CO2 comme compensation dans le cadre des programmes nationaux d’échange de droits d’émission du Japon pour respecter les engagements climatiques de la ville.
Il convient toutefois de noter que les montants ne sont pas comparables puisque les Jeux de Tokyo se sont déroulés sans spectateurs en raison des restrictions liées à la pandémie.
Selon S&P, l’empreinte carbone estimée des Jeux de Paris 2024 est de 1,58 million de tonnes de CO2e.
Le rôle d’EDF
La société énergétique publique EDF fournira à Paris en 2024 des garanties d’origine (GO) certifiant que l’énergie verte équivalente à la consommation des Jeux a été injectée dans le réseau à partir de six parcs éoliens et de deux parcs solaires en France.
« Après les Jeux de 2024 à Paris, EDF pourra pour la première fois fournir de l’électricité 100 % renouvelable via GO pour les branchements temporaires. C’est un grand pas vers la décarbonation », a commenté le directeur commercial d’EDF pour la région Ile-de-France. Birgit Fratzke-Weiß.
Il a en effet révélé qu’un système basé sur la blockchain, Trackelec, permettait d’ajuster la consommation énergétique des jeux sur une base horaire.
Biopropane
La cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris le 26 juillet culminera avec l’éclairage de l’autel olympique.
La flamme olympique brûlera pendant toute la durée des Jeux dans le jardin des Tuileries, devant le musée du Louvre.
Depuis 10 semaines, le relais de la flamme olympique à travers la France est alimenté au biopropane, la torche elle-même étant fabriquée à partir d’acier recyclé renouvelable en France, a indiqué le comité d’organisation de Paris 2024.
Le biopropane est du propane fabriqué à partir de matières premières renouvelables.
La majeure partie du biopropane est créée en tant que sous-produit du processus d’huile végétale hydrogénée, dans lequel les huiles végétales sont traitées avec de l’hydrogène pour produire du diesel renouvelable ou des carburants d’aviation durables.
Platts a évalué le biopropane NWE à 1 399 $/tonne le 16 juillet, soit une prime de plus de 800 $/tonne par rapport à la cote CIF NWE pour les produits lourds.
L’empreinte carbone du relais de la flamme, qui a débuté à Marseille le 8 mai, est estimée entre 2 et 4 % de l’empreinte carbone totale des Jeux, selon Paris 2024.
Quelle pollution Paris causera-t-il en 2024 ?
Pour les Jeux et Jeux Paralympiques du 26 juillet au 11 août, les organisateurs souhaitent limiter les émissions à 1,58 million de tonnes équivalent CO2.
Selon myclimate, une société de conseil en climat et développement durable, cela équivaut à environ 1,3 million de passagers en classe économique voyageant en aller simple de New York à Paris à bord d’avions Boeing 787.
Cependant, il est bien plus petit que l’empreinte des jeux précédents.
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