France : La dimension politique du meurtre d'un jeune de 16 ans lors d'une bagarre

Votre cas a pris une dimension politique Meurtre d'un jeune de 16 ans le 19 novembre après une bagarre entre jeunes dans une communauté ouvrière au sud de là Lyon. La victime était blanche et issue d'une famille d'agriculteurs, tandis que les auteurs étaient originaires d'Afrique du Nord et vivaient dans une région connue pour le trafic de drogue.

Quelques jours après l'incident, ses fans Le plus à droiteLes hommes politiques et les médias conservateurs ont évoqué la menace que représente l’immigration pour les valeurs françaises traditionnelles, exploitant le refus d’intégration des immigrés de la deuxième génération. Des groupes nationalistes ont même mené une opération de représailles, avec une centaine de membres de l'organisation d'extrême droite défilant dans les rues de la ville armés de pieds-de-biche et de battes de baseball et scandant des slogans anti-immigration.

Les événements ont provoqué surprise et consternation dans la communauté de Romain-sur-Isère, autrefois centre industriel de la chaussure de luxe française. «Vous envoyez vos enfants à une fête et ils reviennent morts ou meurtriers», raconte l'édile Thomas Uriez. Deux jours après le meurtre, la gendarmerie a interpellé neuf jeunes – dont des mineurs – dont sept avaient cherché refuge Toulouse, à plus de 500 km à l'ouest. Les personnes arrêtées sont accusées de meurtre et de tentative de meurtre. Sept autres sont recherchés.

Quartier tristement célèbre

Les témoignages oculaires de l'incident incluent un petit groupe de jeunes du célèbre quartier de La Monet qui ont commencé à jeter des pierres lors d'une danse, et des « renforts » arrivant dans des voitures du quartier délabré. Certains témoins affirment avoir entendu les adolescents crier des insultes anti-Blancs pendant la bagarre. « Nous avons une version de l’histoire. Je suis sûr que l'autre côté a aussi provoqué des insultes », a constaté le préfet Thierry Devime.

Cependant, beaucoup dans le village sont sûrs que les jeunes gens de La Monet ne sont pas venus au bal pour s'amuser, mais pour attaquer les Blancs. « La France est habitée par deux populations : l'une doit constamment échapper aux attaques de l'autre, de plus en plus violente », a écrit Eric Zemur, leader du parti d'extrême droite Recapture, qui a publié une liste de noms arabes qui seraient les suspects.

Le parti d'extrême droite de Le Pen a qualifié l'article du WP sur ses liens avec Moscou de « racaille ».

Une semaine après le bal, la maire conservatrice de Romain-sur-Isère, Marie-Hélène Thoravall, a déclaré qu'il y avait 50 « hommes sauvages » impénitents à La Monnet, ce qui représente une tendance inquiétante en France. « Notre ville reflète l'indignation nationale contre la criminalité. « Cette vérité est douloureuse », a souligné la maire, qui a récemment bénéficié d'une protection policière après des menaces de mort.

Cependant, ses adversaires au conseil municipal lui reprochent d'avoir coupé les programmes sociaux à La Monnet après son élection en 2014. Le maire avait décidé de fermer la maison de la jeunesse de la ville, chargée des programmes de formation. En 2016, des enseignants de lycées locaux ont publié une lettre ouverte sur les dangers de telles coupes budgétaires pour les communautés mal desservies comme La Monnet.

Le conseiller municipal Joseph Guinard, dont le petit-fils faisait partie des blessés lors du bal, reconnaît que La Monnet a subi des coupures mais souligne que la pauvreté ne justifie pas de poignarder un jeune.

Aglaë Salomon

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