Après le choc de la mort hier d'une agricultrice et de sa fille de 14 ans, la mobilisation des agriculteurs français s'est intensifiée aujourd'hui avec de nouvelles barricades pour faire pression sur le gouvernement de Gabriel Atal afin qu'il obtienne des réponses rapides à leurs revendications.
Tôt hier, une voiture a percuté une barricade dressée par des agriculteurs du sud-ouest de la France, tuant sur le coup une femme et blessant grièvement son mari et sa fille, qui sont décédés plus tard.
Le Syndicat des Jeunes Agriculteurs a déclaré que la voiture avait tenté de forcer le passage du barrage routier.
Plus tôt dans la journée, des agriculteurs avec au moins 200 tracteurs ont pris d'assaut le périphérique de la ville de Bordeaux, centre névralgique entre Paris et l'Espagne, bloquant la circulation pour exprimer les revendications de la « paysannerie en colère ».
Les manifestations ont débuté jeudi dernier dans le sud-ouest du pays avec le blocage d'une autoroute, qui se sont poursuivies puis se sont étendues à toute la France.
« Les actions vont s'intensifier ce mercredi » et des barricades pourraient également être érigées à Paris, a promis Arnaud Rousseau, le président du plus grand syndicat agricole FNSEA, dans un entretien à TF1 hier soir.
« Je n'exclus aucune option », a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé si les manifestations pourraient également atteindre la région de la capitale.
Les manifestations ont été retransmises depuis les pays voisins comme l'Allemagne et coïncident avec l'intensification de la campagne électorale à l'approche des élections européennes.
Ces mobilisations constituent le premier grand défi du nouveau Premier ministre Gabriel Atal, qui a eu lundi des réunions avec la FNSEA et le Nouveau Syndicat des Paysans, tandis qu'hier mardi il a rencontré l'Association agraire et la Coordination Rurale.
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