Zelenskyy : « L’aide militaire de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne est importante »

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a qualifié l’aide militaire de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne de « significative et forte » et s’est dit satisfait des accords conclus lors de son voyage en Europe.

« La priorité (lors de nos entretiens) était les contre-attaques. » « Je suis très satisfait de ce que nous avons réalisé et convenu », a déclaré le président ukrainien depuis Londres.

Pour sa part, un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré que la Grande-Bretagne n’avait pas l’intention d’envoyer des avions de combat en Ukraine après que les forces armées ukrainiennes ont annoncé qu’elles préféreraient les avions de combat F-16.

« Les Ukrainiens ont décidé de former leurs pilotes sur les F-16 et nous savons que la RAF ne les utilise pas », a-t-il déclaré.

Les récents déploiements de chars occidentaux et de missiles à longue portée à Kiev illustrent comment l’Occident s’est adapté aux besoins et aux développements de l’Ukraine sur le front du conflit depuis l’invasion russe en février 2022.

Armes légères contre l’invasion russe

Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a lancé une attaque contre l’Ukraine. Les forces russes avancent à une vitesse fulgurante depuis l’est, essayant d’encercler Kiev.

Les forces armées ukrainiennes sont bientôt renforcées par les premières livraisons d’armes de l’Occident. Selon l’Institut de Kiel, entre février et mars, ils ont reçu plus de 40 000 systèmes d’armes légères, 17 000 systèmes et équipements antiaériens sol-air portables (25 000 casques, 30 000 gilets pare-balles). Au début de la guerre, les armes incluses dans les obligations envers l’Ukraine et les armes fournies ont été prises en compte.

Ces systèmes d’armes légères peuvent être déployés rapidement dans des situations d’urgence, sont flexibles et peuvent être facilement déplacés sur le champ de bataille.

Obusier, lance-roquettes pour les fronts du Donbass

Face à une résistance acharnée à Kiev et à Kharkiv, l’armée russe s’est retirée fin mars pour concentrer ses forces sur le Donbass et le sud de l’Ukraine.

Commence alors le déploiement de systèmes d’artillerie (obusiers, lance-roquettes…), capables d’attaquer derrière les lignes ennemies pour atteindre les réserves de munitions et couper les lignes de ravitaillement russes.

À l’automne, 321 obusiers, dont 18 Caesar français, 120 véhicules d’artillerie, 49 lance-roquettes multiples, 24 hélicoptères d’attaque, plus de 1 000 drones américains, ainsi que 280 chars soviétiques, pour la plupart en provenance de Pologne, avaient été déployés. y sont habitués.

Défense sol-air contre les attaques aériennes

Malgré le revers, la Russie mène des vagues de frappes aériennes (avec des missiles et des drones kamikazes) contre les infrastructures énergétiques et les centres urbains ukrainiens bien au-delà des lignes de front.

Pour aider l’Ukraine à faire face à ces problèmes, les pays occidentaux, menés par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne, envoient des systèmes de défense antimissile.

Washington accepte finalement de déployer le système de missiles sol-air à moyenne portée Patriot.

Les chars et les missiles à longue portée sont censés mettre fin à la guerre des tranchées

Fin 2022, la guerre des tranchées fait rage dans l’est de l’Ukraine et Kiev craint une offensive russe massive avec l’arrivée de nouvelles recrues. À cet égard, Kiev obtient de l’Occident des chars lourds modernes, que l’Ukraine réclame depuis longtemps pour prendre l’initiative et échapper à la guerre d’usure.

De nombreux pays occidentaux s’engagent à envoyer des chars lourds fin janvier : Washington annonce la mission Abrams (qui ne sera disponible qu’à l’automne 2023), Londres annonce la mission Challenger 2, Berlin Leopard 2. Le feu vert de Berlin a permis à d’autres pays de s’engager à fournir le Leopard 2.

Jusqu’à présent, Kiev n’a que des chars de fabrication soviétique qui sont technologiquement à la traîne, et elle en a perdu un grand nombre.

« Les Ukrainiens ont les compétences nécessaires pour reprendre du territoire », estimait fin avril le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, après quoi 230 chars occidentaux avaient déjà été livrés.

Selon les affirmations russes, que Kiev n’a pas démenties, les États-Unis ont fourni à l’Ukraine des missiles GLSDB à longue portée (150 km). Le Royaume-Uni a annoncé le 11 mai qu’il déploierait des missiles storm shadow d’une portée de 250 kilomètres. L’Ukraine considère ces armes comme cruciales pour sa contre-offensive prévue au printemps, lui donnant la capacité d’attaquer les positions russes derrière les lignes.

Et demain c’est au tour des avions de chasse ?

Lors de son voyage en Europe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à plusieurs reprises à des avions de combat pour soutenir les forces armées ukrainiennes dans la défense de l’espace aérien ukrainien.

Londres, où il se trouve aujourd’hui, lui promet des missiles anti-aériens et des drones d’attaque, Paris des véhicules blindés et des chars légers, et Berlin une nouvelle aide militaire de 2,7 milliards d’euros.

Pour le moment, aucune capitale occidentale ne s’est engagée à envoyer des avions de combat modernes.

Mélissa Sault

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