Ce qui s’applique aux chaînes de supermarchés en Europe.
Alors que la Grèce attend toujours de voir où se situera la balle des 50 produits avec des augmentations « sous inflation », les chaînes de supermarchés en Europe mettent déjà en place des pratiques correspondantes de nature purement publicitaire.
Depuis le mois d’août, suite aux appels du président Emmanuel Macron et du ministre des Finances Bruno Le Maire, la multinationale Carrefour a annoncé la campagne « Soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs français », initialement avec un panier de 300 produits du quotidien à petits prix et 1.000 codes avec des prix inférieurs à un Euro. La campagne s’est enrichie en septembre d’un gel des prix sur 100 produits pendant 100 jours et d’un engagement à ne pas augmenter les prix jusqu’à fin 2022 en France comme en Belgique.
Au même moment, en Espagne, la même chaîne a lancé la campagne « 30 produits pour 30 euros » en septembre, quelques jours après que la ministre du Travail et vice-présidente de la coalition gouvernementale, Yolanda Dias, du parti Unidas Podemos, ait proposé de supermarchés à baisser les prix des produits de base pour faire face à l’inflation galopante. Malgré les critiques des associations patronales sur les mesures « soviétiques », d’autres entreprises ont pris des mesures similaires, à l’exemple d’une chaîne de supermarchés de la région autonome d’Andalousie (Tu Super), qui a annoncé un gel des prix sur 140 produits jusqu’en 2024. Un regard plus prudent sur la liste à 30 euros de Carrefour révèle le manque de produits frais comme le lait, le poisson et les fruits et la prédominance des produits emballés durables.
En Grande-Bretagne, en proie à une vague d’austérité sans précédent, les grandes chaînes agissent presque comme des philanthropes, faisant campagne pour réduire ou geler les prix de certains produits tout en augmentant les prix d’autres. Actuellement, l’expérience européenne montre que le « panier budgétaire » promu par le ministère du Développement n’est non seulement pas une originalité grecque et un « abri dans la tempête inflationniste » comme le prétend le gouvernement, mais est déjà adopté par des géants multinationaux comme outil de marketing. , avec des résultats douteux.
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