Une grève nationale « gele » le secteur de l’énergie

Des milliers de travailleurs français de l’énergie ont pris part jeudi à une grève nationale qui a perturbé le secteur énergétique du pays en arrêtant une grande partie de sa production d’énergie nucléaire.

Les travailleurs font pression pour des augmentations de salaire dans un contexte de tensions croissantes entre les syndicats et le gouvernement au sujet des réformes prévues des retraites.

Philippe Martinez, dirigeant du syndicat de gauche CGT, a parlé d’un message au gouvernement et aussi au Medef, le principal syndicat patronal du pays, alors qu’il participait à une marche de protestation à Paris. La grève nationale a été précédée d’une grève dans des secteurs tels que les transports, le commerce de détail et l’éducation.

raffineries et centrales nucléaires

La participation massive à la grève, ainsi que les calendriers de maintenance inachevés, ont entraîné une réduction de 60 % de la capacité de raffinage du pays. Aux raffineries de TotalEnergies, la grève s’est poursuivie pour la troisième journée.

Selon Reuters, à 15 h 45, heure grecque, la grève, impliquant environ un cinquième de la main-d’œuvre, avait entraîné une baisse de 3,5 gigawatts (GW) de la production d’énergie nucléaire, tandis que la production des centrales hydroélectriques avait chuté de 470 mégawatts (MW). . . La réduction globale de la capacité de production a atteint 9 %, selon l’électricien EDF.

La mobilisation syndicale nationale dirigée par la CGT, qui comprenait des enseignants et des cheminots, était prévue depuis un certain temps pour stimuler le mouvement ouvrier lorsque la vie publique reprendra après les vacances d’été.

Baromètre des troubles sociaux

Mais au milieu d’une crise du coût de la vie et à un moment où le gouvernement du président Emmanuel Macron finalise ses plans pour faire passer l’âge de la retraite, les manifestations sont également un baromètre des troubles sociaux potentiels.

« Nous sommes ici à cause de nos salaires, mais aussi à cause de la question des retraites », a déclaré à Reuters l’enseignante Marianne Talba, 49 ans, qui a participé à la manifestation parisienne. « Mon mari gagne moins que moi et avec trois enfants c’est vraiment compliqué. »

Vers la « guerre » des retraites

Des marches de protestation ont également eu lieu dans plusieurs autres villes comme Marseille et Montpellier.

Ils sont intervenus au lendemain d’une réunion cruciale du cabinet au cours de laquelle Macron, qui avait déclaré à plusieurs reprises son intention de réformer le système de retraite d’ici l’été prochain, a décidé, après de nouvelles discussions avec les partis et les syndicats, de rédiger une législation d’ici Noël.

Macron, qui n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, a également laissé entendre qu’il pourrait recourir à des élections anticipées si sa réforme est bloquée.

(facteur d’affaires)

Sandrine Dumont

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