Le tribunal de Nanterre a condamné l’Etat français pour une tentative de perquisition intervenue en 2019 dans les locaux de l’entreprise de médias Mediapart.
Celle-ci a été précédée par la publication d’enregistrements audio d’une conversation entre un haut responsable de la Présidence de la République française et un ancien cadre du parti de la majorité présidentielle « En avant ».
A l’occasion de la publication des extraits, le parquet de Paris avait ordonné des investigations pour « détention illégale d’appareils ou dispositifs techniques pouvant permettre la surveillance des télécommunications ou des conversations » et « atteinte à la vie privée ».
Dans ce contexte, deux procureurs et trois policiers ont tenté de perquisitionner les locaux de Mediapart afin d’obtenir les enregistrements, alors que la société avait promis de les libérer.
« L’enquête en cause n’était ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi », a jugé le tribunal de Nanterre, selon l’APE-MPE, estimant qu’elle « constitue une atteinte à la liberté d’expression et un risque de « violation du confidentialité des sources » qui « seulement dans des cas exceptionnels » est autorisée.
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