« D’un point de vue énergétique, le nœud est révolu pour les entreprises, les économies, les gouvernements et pour la planète entière. Il est temps d’oser le grand passage de l’urgence à l’adoption d’une stratégie organisée », ont déclaré 84 gouverneurs et PDG d’autant de grandes entreprises françaises, dont le dirigeant d’EDF (Electricité De France) Jean-Bernard Lévy, l’organisme financier et d’assurance Crédit Mutuel Arkéa, Hélène Bernicot, et le groupe d’assurance MAIF, Pascal Demirze.
Dans un communiqué d’article commun signé et publié par le Journal du Dimanche dimanche, les 84 managers notent la nécessité pour tous leurs collègues d’adopter les « principes de l’économie sociale et solidaire » et de « le faire parfois pour moins cher », il faut bien le reconnaître. que vous pouvez améliorer les choses.
Les « 84 » estiment que les crises successives du XXIe siècle, de la crise financière mondiale de 2008 à la guerre qui a éclaté en Ukraine cette année, ont montré qu’il est nécessaire que la survie et le développement des entreprises passent par temps par l’« attribution de la juste valeur » et de « l’intégration interne pérenne de l’entreprise », c’est-à-dire suite aux évolutions à opérer en matière de gouvernance d’entreprise.
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La consommation n’est pas une fin en soi
Le dernier dimanche de juin, les patrons des trois groupes énergétiques français TotalEnergies, EDF et Engie ont lancé un appel conjoint aux Français pour qu’ils réduisent immédiatement leur consommation de charbon, de pétrole, d’électricité et de gaz naturel, face à la menace d’une augmentation de l’hiver prochain. « les pénuries d’énergie qui mettront en danger la peuvent mettre en danger la cohésion sociale ».
Les destinataires de cet appel étaient à la fois des ménages et des entreprises. Cependant, les trois dirigeants s’arrêtent aux limites de leur responsabilité entrepreneuriale au sens étroit, c’est-à-dire qu’ils exigent que la consommation d’énergie soit limitée.
« 84 » va beaucoup plus loin. Adressées aux entreprises, elles les appellent à adopter dans leur stratégie « les principes de l’économie circulaire, l’économie de l’usage secondaire des biens, le retour de la production des entreprises à leur siège et l’alignement avec les décisions de l’accord de Paris sur le climat le climat, c’est-à-dire la réduction des émissions de CO2 ».
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Sauver les ménages
C’est d’ailleurs le résultat d’une enquête menée les 28 et 29 juin auprès de 1 000 Français de plus de 18 ans par l’institut d’opinion Elabe pour le compte du journal « Les Échos », de Radio Classique et de l’Institut Montaigne. . Lorsque les responsables de TotalEnergies, EDF et Engie leur écrivent, 63 % des Français (près de deux sur trois) se disent prêts à réduire leur consommation d’énergie immédiatement.
En particulier, 41% se disent prêts à faire des réductions « modérées » de leur consommation d’énergie, tandis que 22% se disent prêts à procéder à des réductions très drastiques. Selon l’enquête, 82% des Français sont prêts à faire fonctionner leurs lave-linge et lave-vaisselle en « programme économique », tandis que 79% ont l’intention de passer des ampoules à incandescence traditionnelles aux ampoules LED.
Politique d’entreprise schizophrène
Le « 84 » va plus loin en proposant ouvertement un « changement de paradigme » aux particuliers et aux entreprises. Selon les auteurs de la déclaration commune, « la durabilité économique organisée est un moyen de partager les coûts et de ne pas accabler les plus démunis de cette transition énergétique ».
Dans ce contexte, les signataires de la déclaration du patron estiment que « le modèle mondial de compétitivité doit être changé » afin de « libérer enfin les entreprises d’une obligation contradictoire permanente ». De la situation schizophrène consistant à répondre, d’une part, à des objectifs financiers de plus en plus ambitieux en termes de chiffre d’affaires et de rentabilité – bien sûr à la demande des actionnaires – et d’autre part à faire face au changement climatique et en général à atteindre des objectifs environnementaux et des objectifs sociaux.
Enfin, les « 84ers » ont annoncé qu’ils présenteraient ce « choix collectif » comme un « mouvement d’entreprise unique » le 30 août, dans le cadre du forum « Universités d’été de l’économie de demain », qui se tiendra à Paris sous l’égide du premier syndicat patronal de France, le Medef.
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