Système de points pour la solvabilité des employeurs de l’EFKA

Par Kostas Katikos

Le système de points pour la solvabilité des employeurs est appliqué par l’EFKA avec les mécanismes du centre de recouvrement des dettes d’assurance pour contrôler les employeurs et les entreprises dont les activités donnent lieu à des soupçons de pratiques systématiques d’accumulation de dettes.

Les salariés sont également inclus dans la « pince » du contrôle. Non pas pour les imposer des amendes, mais pour relier leur spécialité aux activités commerciales.

Si leur spécialité n’a rien à voir avec les opérations de l’entreprise, la probabilité qu’il s’agisse d’une entreprise créée pour réaliser des bénéfices temporaires et sortir de l’endettement augmente de façon exponentielle.

Le cas évoqué en page 12 du dernier rapport de la KEAO (troisième trimestre 2023) est extrêmement révélateur. Comme indiqué, « une entreprise ayant une activité de « nettoyage » employait des cuisinières, des infirmières et des institutrices de maternelle » ! La capacité de fournir des APD à 572 employeurs est suspendue.

L’indice de solvabilité, ou d’insolvabilité comme on l’appelle dans le rapport, fonctionne selon les normes d’un « système de points » dans le but d’éviter la création de nouvelles dettes.

Les données traitées par KEAO visent principalement à identifier les entreprises présentant une insolvabilité grave et une accumulation systématique de dettes.
Une caractéristique commune de ces cas, telle que décrite dans le rapport, est la création continue de dettes et le manque d’actifs du débiteur pour répondre aux exigences de l’EFKA.

« L’absence d’actifs peut également résulter d’une méthode visant à rendre impossible l’identification des véritables dirigeants de la société », précise-t-on.

Le ratio de solvabilité d’une entreprise est basé sur des données sur :

*Lors de la soumission de l’APD sans payer de cotisations.

*Dans les opérations commerciales (en particulier le nettoyage, la sécurité, les groupes éducatifs, les centres de beauté).

*Pour les entreprises à forte intensité de main d’œuvre.

*Sur les caractéristiques des responsables (par exemple désignation comme responsable d’anciens salariés de l’entreprise)

*Sous forme juridique de sociétés (entrepreneur individuel, LLC, IKE)

*Si les domaines d’expertise des salariés de l’entreprise n’ont rien à voir avec les activités de l’entreprise (à titre indicatif il s’agit d’une entreprise avec une activité de « nettoyage » et emploie des cuisiniers, des infirmières et des institutrices de maternelle)

Cet indicateur permet de décider si les contrôles seront intensifiés, si des données supplémentaires seront demandées et, de manière générale, si une entreprise sera ciblée par les auditeurs.

Si des dettes sont découvertes au fur et à mesure de leur apparition, la KEAO enverra une notification individuelle aux débiteurs pour règlement, et ceux qui n’auront pas répondu dans les 20 jours s’exposeront à des mesures coercitives. Avant que des mesures coercitives ne soient prises, les débiteurs sont évalués et un profil est créé pour chacun d’eux à partir des informations du système électronique de la KEAO, de l’interface avec le registre GGPS, des coordonnées du .E.MH. etc.

Des critères sont ensuite utilisés pour déterminer le niveau de recouvrabilité et de vulnérabilité de chaque dette. Les critères qui seront pris en compte comprennent : le montant de la dette, le comportement du débiteur dans le paiement des cotisations en cours ou en payant en parallèle un montant approprié « contre » la dette, ainsi que l’ancienneté de la dette afin de évaluer si cela est dû à la crise financière ou à l’insolvabilité du système du débiteur.

Depuis le lancement de KEAO jusqu’en septembre 2023, un total de 2 156 272 avis individuels ont été envoyés aux débiteurs. Concrètement, 17 579 signalements individuels ont été envoyés au troisième trimestre 2023.

Selon les dernières données, la dette envers les fonds d’assurance s’élevait à 47,16 milliards au troisième trimestre 2023. Euro, ce qui correspond à une augmentation de 622,37 millions d’euros par rapport au deuxième trimestre.

Sur un total de 2,3 millions de débiteurs, 1.742.773 débiteurs ont des dettes allant jusqu’à 15.000 euros chacun, tandis que 2.605 débiteurs ont des dettes supérieures à 1 million d’euros.

Le chiffre d’affaires total au troisième trimestre 2023 s’élève à 436,28 millions d’euros, avec un pourcentage de 53% provenant du paiement de dettes soumises à réglementation et 47% de paiements hors réglementation.

Thibault Tremble

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