Ce jour-là, le 28 juillet 1794, il fut décapité et mourut Maximilien Robespierrel’une des personnalités les plus en vue et en même temps les plus controversées de la Révolution française de 1789.
Quatre ans après sa fondation, en 1793, Robespierre prend les rênes du gouvernement révolutionnaire et établit un régime autoritaire qui conduit à la décapitation de centaines de dissidents à l’intérieur et à l’extérieur des factions révolutionnaires. Cette période a été appelée « le règne de la terreur » ou « le terrorisme ».
Le journaliste et écrivain Sotiris Patatzis écrit dans le magazine « TAHYDROMOS » le 7 juin 1958.
« Sans Robespierre, il serait douteux que l’armée révolutionnaire – jusqu’à récemment un groupe désorganisé – aurait été capable de faire face aux forces lancées contre elle.
Et s’il n’était pas tombé, la révolution n’aurait peut-être pas reculé avant près d’un siècle, avec le bonapartisme et la restauration de la monarchie qui a suivi. Mais il ne pouvait pas répondre pleinement aux exigences de ce moment historique, il n’était pas le leader idéal dont on avait besoin.
« Son travail est dominé par le fanatisme et le dogmatisme, tandis que la flexibilité politique et l’amour sont désespérément absents. Qu’aucune femme ne soit passée dans sa vie est un fait très important.
« Mais le plus important est son âge. Robespierre n’a que 36 ans lorsqu’il tient entre ses mains la fortune de la France. Ceci, après tout, fut la tragédie de toute la Révolution française :
« La plupart de leurs dirigeants étaient jeunes, vingt ou trente ans tout au plus. Cela explique le dynamisme, l’enthousiasme, l’élan colérique et créatif de la révolution, mais en même temps nous donne le niveau d’immaturité politique. »
fans et ennemis détestés
Charles Bremner du Times, expert de la politique et de l’actualité françaises depuis des décennies, a déclaré dans son article publié dans BIMA le 14 août 1994.
« Les historiens pro-Robespierre soutiennent que le président du Comité pour la Rédemption commune était en fait un démocrate opposé à la peine de mort mais qui s’est un peu emporté.
« Aujourd’hui, nous l’appellerions ‘shérif’ et il est certain qu’il traquerait les mauvais politiciens », déclare Maximilianos Kitoli, l’historien représentant les admirateurs de Robespierre.
« Sur la rive opposée sont les détracteurs de Robespierre, qui appartiennent à la faction conservatrice. Ils accusent le petit avocat d’Arras d’être responsable de la mort de milliers « d’ennemis de la nation » aux mains de Danton et d’autres.
« Le journal Le Figaro, par exemple, affirmait que l’État totalitaire moderne était né sous la dictature de Robespierre. Brino Maigret, l’intellectuel du Front national d’extrême droite, a qualifié Robespierre de combinaison de « Lénine et Staline ».
« La querelle entre Robespierre et anti-Rovespierre remonte au début de notre siècle, lorsque Jean Zores et les fondateurs de la gauche française moderne tentaient de racheter celui qui avait inspiré le slogan « Liberté, Égalité, Fraternité ».
« La position officielle de la France penchait cependant de plus en plus vers le sentiment populaire général qui régnait pendant le mois de Thermidor en 1794, c’est-à-dire lorsque le peuple accueillit avec soulagement la nouvelle de l’exécution de l’architecte de la Grande Terreur. «
Le dernier automne
En 1954, Pataztis raconte les derniers instants de Robespierre dans TAHYDROMOS.
«Il y a quelques jours seulement, il avait contraint l’Assemblée nationale à voter la fameuse loi « Suspects », qui donnait aux tribunaux révolutionnaires le droit d’entendre en masse et aux commissions le pouvoir d’arrêter même des députés sans l’accord préalable de l’Assemblée nationale.
« Tous les agents ont été gelés. Ils sentaient la guillotine pendre au-dessus de leur cou et lorsqu’ils se rendaient au Parlement, ils ne savaient pas s’ils rentraient chez eux ou s’ils allaient en prison.
« La terreur commune a résolu les contradictions entre eux et les a unis. Et quand Robespierre, calme et désemparé, s’est levé et a parlé vaguement de « certains » députés ne faisant pas leur devoir en commission et a demandé sa liquidation, une panique mortelle a balayé le Parlement.
(…)
« L’Assemblée nationale dans son ensemble se souleva contre lui, le décret de son arrestation fut rendu sur-le-champ, et il fut aussitôt emprisonné avec saint Justus. Mais il n’avait pas encore perdu la partie. Il avait les quartiers populaires, l’armée, le maire pour lui. »
La pluie mortelle
Des hommes qui lui étaient fidèles l’ont finalement conduit à l’hôtel de ville, où s’étaient rassemblés un grand nombre de ses partisans des citoyens et des forces armées qui lui étaient fidèles.
« Ses associés et amis lui ont demandé de signer le projet d’ordonnance interdisant les rebelles. (…) Soudain, la pluie meurtrière a éclaté et les gens se sont dispersés. Puis ses adversaires se sont précipités vers la mairie avec un minimum de forces.
« Robespierre avait déjà décidé de signer la commande. L’écriture qui a été conservée contient le début de son nom. Un « P… » et à côté une énorme tache de sang.
« À ce moment-là, ses ennemis sont entrés et quelqu’un lui a tiré une balle dans la tête. D’autres disent qu’il a essayé de se suicider mais qu’il a échoué. (…) Il a été conduit au supplice à moitié mort.
« Lorsque le bourreau l’a poussé à la guillotine, il a poussé un cri qui n’avait rien d’humain. Était-ce simplement la voix désespérée d’un mourant, ou le désespoir d’un chef qui voit l’arme qu’il a développée pour les ennemis de la vertu se retourner contre lui ?
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