Rishi Sunak : En France le Premier ministre britannique sur l’immigration

LE Rishi Sunak rencontrera vendredi Emmanuel Macron vendredi pour le premier sommet bilatéral entre la France et la Grande-Bretagne depuis 2018. À l’ordre du jour, le différend de longue date sur les petits bateaux traversant la Manche dans le cadre du nouveau projet de loi sur l’immigration que le Royaume-Uni a annoncé mardi dernier

Selon le Gardien La Grande-Bretagne espère un accord à long terme avec l’UE pour rapatrier les migrants irréguliers traversant la Manche. En retour, la Grande-Bretagne est disposée à accueillir des réfugiés vivant déjà dans l’UE, bien que les messages de la France ne soient pas bons car Macron rejetterait le plan du Premier ministre britannique.

Comment se passent les relations entre la Grande-Bretagne et la France ?

Après des années de négociations sur le Brexit et une série de désaccords houleux, les relations se sont nettement améliorées depuis le départ de Boris Johnson, considéré comme indigne de confiance par Paris.

L’accord de la semaine dernière sur les modifications du protocole d’Irlande du Nord a encore alimenté les attentes, le Premier ministre britannique étant salué par les commentateurs français comme moins idéologique et beaucoup plus pragmatique que Johnson.

Comment la France et la Grande-Bretagne voient le problème de la traversée de la Manche

La Grande-Bretagne soutient depuis longtemps que la France ne fait pas assez pour arrêter les passages à niveau, qui sont passés de 8 000 en 2018 à 45 000 l’année dernière après que des mesures de sécurité plus strictes au tunnel sous la Manche et dans les ports ont rendu presque impossible les déplacements en train, en camions croisés ou en ferry.

Après que 31 personnes sont mortes dans la Manche lorsque leur canot a coulé en novembre 2021, Johnson a déclaré qu’il était clair que les opérations françaises pour empêcher les bateaux de naviguer n’étaient « pas suffisantes », malgré 55 millions de livres sterling de soutien financier britannique Lb.

La France refuse. Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, a déclaré que la principale responsabilité incombait aux passeurs en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne, affirmant que la France « souffrait des conséquences de la politique d’asile britannique et non l’inverse ».

Paris s’irrite également des arguments britanniques selon lesquels la minorité de réfugiés en France qui souhaitent demander l’asile au Royaume-Uni devrait le faire en France, notant que le Royaume-Uni accepte déjà moins de demandes que la plupart des pays de l’UE – 75 000 l’an dernier contre 180 000 en France.

Les Français tentent de résoudre le problème

Dans le cadre d’un accord historique en juillet 2021, Paris s’est engagé à doubler à nouveau le nombre de policiers et de gendarmes patrouillant sur la majeure partie de la côte nord de la France entre Boulogne et Dunkerque et autour de Dieppe.

Un autre accord – le quatrième en trois ans – en novembre 2022 voit la France déployer environ 900 officiers le long de la côte, ainsi que des technologies de surveillance telles que des drones et des caméras thermiques. Les deux pays partagent des informations sur les gangs de passeurs et les responsables de la sécurité et de l’immigration, et la France s’est engagée à installer des camps dans le sud de la France pour les personnes voyageant vers le Royaume-Uni.

Selon le Sénat français, 3 600 personnes ont été empêchées de traverser entre août 2019 et août 2020, et plus de 10 500 entre août 2020 et août 2021. En août de l’année dernière, le nombre était passé à 30 000.

« La France envisage de faire tout son possible pour patrouiller ses côtes », a déclaré un rapport du Sénat de 2021, ajoutant que l’effort avait coûté au pays plus de 200 millions d’euros (178 millions de livres sterling) jusqu’à présent.

Comment Paris voit-il le dernier plan britannique ?

La nouvelle loi britannique sur l’immigration prévoit l’arrestation et l’expulsion des immigrants illégaux. La France, qui a pris connaissance des dispositions du projet de loi, estime que la Grande-Bretagne « flirte délibérément avec les limites du droit international ».

Comme l’a noté l’analyste d’Eurasia Group Mujtaba Rahman, le plan pourrait en fait rendre plus difficile pour Macron de continuer à aider les petits bateaux – en partie parce qu’il augmenterait la pression sur l’extrême droite française pour qu’elle fasse de même et en partie parce que la France risquerait de participer à la Violation par les États-Unis du droit international par le Royaume.

Aussi constructive que soit la récente amélioration des relations Paris-Londres, il semble peu probable que la question des petits bateaux soit résolue à un moment où la Grande-Bretagne a le sentiment de bloquer les voies d’asile légales.

La proposition de la partie française

Dans le cadre de l’accord du Touquet de 2004, la France et le Royaume-Uni effectuent des contrôles mutuels aux frontières sur le territoire de l’autre, faisant de la traversée en petit bateau le problème de la France, du moins en principe.

Il n’y a pas d’appels officiels à se retirer du traité. Cependant, des responsables français ont suggéré que la Grande-Bretagne mette en place un centre de traitement des demandes d’asile dans le nord de la France afin que les demandes puissent y être traitées, permettant aux personnes de se rendre légalement en Grande-Bretagne si elles sont acceptées.

Inquiétudes à Bruxelles sur l’immigration britannique

La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré qu’elle avait demandé à Londres si la nouvelle loi présenté pour faire face à l’immigration irrégulière, conformément au droit international.

« J’ai parlé il y a deux jours à la ministre de l’Intérieur (britannique) Suella Braverman, elle m’a informée du projet de loi », a déclaré la commissaire à son arrivée au Conseil Affaires intérieures de l’UE à Bruxelles.

« Il faudra regarder ça de plus près »

« Ma réaction immédiate a été de demander si cette loi était conforme aux obligations internationales (de la Grande-Bretagne). (Braverman) m’a promis. Nous espérons qu’il a raison. Nous devons examiner cela de plus près », a ajouté Johansson.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanen, a souligné que le sommet franco-britannique de dimanche sera l’occasion de discuter de la loi. Dans le même temps, il a appelé à un accord entre l’UE et Londres « sur la question des voies légales d’immigration » vers la Grande-Bretagne.

en GR

Mélissa Sault

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