Rassemblement pour protester contre les exécutions en Iran

Des dizaines de personnes se sont rassemblées près de l’ambassade d’Iran pour protester contre les exécutions dans ce pays, tout en dénonçant les huit mois de répression du mouvement de contestation.

Sur décision des autorités locales, il a été interdit aux manifestants de se rassembler directement devant le bâtiment de l’ambassade. La mobilisation s’est donc déroulée à des dizaines de mètres de distance et son objectif était « de mettre fin à la peine de mort et au chantage du régime iranien », comme l’a dit Shirin Ardakani du collectif d’avocats Iran Justice.

Les personnes rassemblées tenaient des pancartes avec des slogans tels que « Arrêtez les exécutions » et des photos des trois hommes qui ont été exécutés le 19 mai, Majid Kazemi, Saleh Mirhasmemi et Said Yagoubi.

« Le rythme des exécutions s’accélère, en particulier au cours des 20 derniers jours. « On parle de trois exécutions par jour », a déclaré Daria Javaheri-Farsi, une franco-iranienne membre de l’association Neda d’Iran (« Voix de l’Iran »). « Nous condamnons l’utilisation de la peine de mort comme outil politique pour réprimer la révolution ‘femme, vie, liberté' », a-t-il ajouté.

Jean-Claude Chamouiler, porte-parole d’Amnesty International, a évoqué les disparitions forcées, les arrestations arbitraires, les fusillades et « tout ce qui se passe dans les prisons iraniennes » et a souligné que « cette situation est inacceptable ».

Le groupe réuni a collé sur une grande banderole des photos d’environ 50 jeunes « tués par la dictature » lors des manifestations.

De nombreux députés ont assisté à la manifestation, dont la vice-présidente socialiste du Parlement Valérie Rambo et l’écologiste Marine Todelier.

Au moins 582 personnes ont été exécutées en Iran l’année dernière, selon les ONG norvégiennes Iran Human Rights et ECPM (Unis contre la peine de mort) basée à Paris. 218 exécutions ont eu lieu en Iran depuis le début de l’année.

Le mouvement de protestation a éclaté en septembre dernier après la mort de Mahsha Amini, 22 ans, qui a été arrêtée par les brigades des mœurs pour avoir enfreint un code vestimentaire strict qui oblige les femmes à se couvrir les cheveux avec un foulard.

Sources : AMPE, AFP

Aglaë Salomon

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