En novembre 2023, la Monnaie de Paris a frappé des pièces de 10, 20 et 50 centimes d'euro avec un nouveau design. Cependant, il a découvert plus tard que la manière dont les étoiles du drapeau de l'UE étaient affichées ne répondait pas aux exigences strictes de la Commission.
Le résultat a été que le gouvernement français a détruit pour 27 millions d’euros de pièces et a dû répéter le processus conformément aux règles de l’Union européenne.
Que prévoit la loi ?
La législation européenne autorise les pays à modifier le design de leurs pièces nationales en euros tous les 15 ans. Mais pour ce faire, ils ont besoin du « feu vert » de la Commission européenne et des gouvernements des autres pays de la zone euro, qui disposent d’un délai de sept jours pour soumettre leurs objections.
Le plan corrigé
Selon Politico, la France a contacté de manière informelle la commission en novembre avant de présenter une demande formelle d'approbation du plan, mais la Monnaie a procédé sans attendre l'approbation de l'UE. Elle a ensuite reçu un avertissement informel de la Commission lui indiquant que le nouveau design n'était pas conforme aux règles de l'UE.
Le 12 décembre, le ministère français des Finances a officiellement présenté le plan révisé, qui a été approuvé par l'UE le 21 décembre et le processus a repris.
Les nouvelles pièces devaient être dévoilées lors d'une visite du ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, au célèbre siège de la Monnaie à Paris. Bien sûr, cela ne s’est finalement pas produit.
Conception secrète
Aujourd'hui, une table de ping-pong d'accusations s'engage entre la Monnaie et le gouvernement français.
Un responsable du ministère de l'Économie, s'adressant à Politico, a souligné que la Monnaie est une entreprise publique indépendante et ne fait pas partie de l'administration française. Cela signifie que les frais de réimpression des pièces sont entièrement couverts.
« Il n'y aura aucun coût pour le contribuable français puisque l'entreprise les couvrira dans ses frais de fonctionnement », a déclaré le responsable.
Le directeur de la Monnaie a affirmé le contraire
La question a été soulevée pour la première fois par le journal français La Lettre, qui citait le directeur de la Monnaie, Marc Schwartz, affirmant que « l'État français » était responsable de… l'échec.
A noter que le design des nouvelles pièces proposées par le gouvernement français et approuvées par la Commission est encore secret et sera annoncé avant le printemps, a indiqué le ministère français de l'Économie.
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