NICOSIE. Encouragé par les contacts de haut niveau qu’il a eus à Strasbourg, où il s’est adressé à la session plénière du Parlement européen, le président de la République de Chypre a poursuivi mercredi 14/3 sa visite de travail à Vienne et devait rentrer à Chypre tard dans la l’après-midi, après avoir reçu un soutien à l’initiative pour une implication plus active de l’UE dans la question chypriote et pour le lancement d’une nouvelle initiative de dialogue.
La grande question, bien sûr, est de savoir comment ce soutien verbal se traduit en soutien pratique, compte tenu des différentes priorités fixées dans chaque État membre de l’UE.
La prochaine étape pour Nicosie est le Conseil européen de fin juin à Bruxelles, où le président de la République aura l’occasion de développer sa proposition d’agenda positif en euro-turc, en lien avec son initiative visant à renforcer le rôle des le discours de l’UE dans la recherche d’une solution à la question chypriote. On ne sait toujours pas si Nicosie cherchera à inclure la proposition du président dans les conclusions du Conseil européen, mais en tout cas Nikos Christodoulidis devrait capitaliser sur l’élan créé par le climat politique positif qu’il a rencontré à Strasbourg et dans les différents autres pays trouvé des contacts bilatéraux qu’il avait lors des dernières visites de travail.
Nouvelles pour Erdogan
Nicosie se dit satisfaite des messages qu’elle reçoit des capitales étrangères, notamment concernant les efforts pour reprendre les négociations sur la question chypriote, et des sources gouvernementales affirment que les premiers coups de feu seront tirés sur Ankara après la réélection d’Erdogan compte tenu d’une grille encourageante. Des sources diplomatiques estiment que beaucoup sera décidé dans un avenir proche, notamment par l’attitude des Nations unies, c’est-à-dire si l’organisation internationale crée un climat propice à la relance d’une nouvelle initiative. Le président Christodoulidis informera les Nations unies à un haut niveau des résultats de ses contacts à Strasbourg, tant en personne que par téléphone – il avait pris un rendez-vous téléphonique avec le secrétaire général des Nations unies A. Guterres mercredi soir – et, dans ce contexte, coordonnera les prochaines étapes préparées.
M. Sprecher : La réponse est excellente
« Toutes les forces politiques européennes réagissent à la proposition du président Christodoulides d’engager plus activement l’Union européenne sur la question chypriote », a déclaré le porte-parole du gouvernement Konstantinos Letympiotis au RIK, ajoutant : « Le point commun est que… » L’Union européenne ne peut pas rester unie alors que Chypre reste divisée.
M. Ekprosopos a également souligné que le président de la République ne renoncera pas à ses efforts pour nommer un émissaire de l’Union européenne. En fait, il a expliqué que des noms spécifiques avaient été discutés dans les contacts du président Christodoulides au niveau européen.
Dans le même temps, il a souligné qu’une feuille de route est en cours d’établissement pour la Turquie, qui comprendra la fourniture d’incitations spécifiques liées non seulement à la reprise des négociations, mais également à l’avancement des pourparlers.
Invitation également de Renew
Le président Christodoulidis a reçu une invitation du président du Parti populaire européen, Manfred Weber, pour assister à la conférence du parti, qui précède normalement tout sommet. Mais il a aussi été invité à participer, avec des ministres du gouvernement, au groupe politique « Europe Renewal » (Renew Europe), dont Stéphane Séjourne est le président. Le président de la France, Emmanuel Macron, et les chefs d’État et de gouvernement des autres États membres appartiennent également à ce groupe.
Du point de vue de Renew, il est devenu clair que la participation du président aux synodes de l’ELC n’est pas interdite, mais en fait Nikos Christodoulides est proposé aux élections.
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