Melbourne pour le 195e anniversaire de la bataille de Navarin

Dans le cadre des célébrations du 200e anniversaire de la Révolution grecque de 1821, l’Australian-Hellenic Memorial Foundation, avec le soutien de la Pammessian Brotherhood « Papaflessaw » et de l’Association Kalamataw « Mars 23 », organise un événement pour commémorer le 195e anniversaire de la bataille de Navarin.

L’événement aura lieu le samedi 22 octobre 2022 à 10h00 au Australian Hellenic Memorial. et, entre autres, le vice-ministre de la Défense nationale de la Grèce, M. Nikolaos Hardalias, et le maire de Kalamata, M. Thanasis Vassilopoulos, seront présents

L’HISTOIRE

La bataille de Navarin a eu lieu le 20 octobre 1827 et a été l’engagement naval décisif qui a conduit à la fin de la révolution grecque de 1821 contre les Turcs.

La bataille de Navarin a eu lieu le 20 octobre 1827. Une formidable force de feu des navires des flottes britannique, française et russe a coulé les navires des flottes ottomane et égyptienne, insufflant ainsi une nouvelle vie à la Révolution grecque, les conflits internes noyés dans le sang par les Ottomans.

Les grandes puissances alliées ont vaincu une flotte numériquement supérieure.

Après la chute de l’Acropole le 24 mai 1827 et l’ascension d’Ibrahim dans le Péloponnèse, la révolution de 21 a rendu son dernier souffle. En ce moment difficile pour la Grèce, la diplomatie européenne a changé de position et a commencé à traiter favorablement les Grecs. Le nouveau ministre des Affaires étrangères de l’Angleterre, George Canning, y a également contribué en introduisant un tournant libéral dans la politique étrangère britannique. Le changement d’attitude des grandes puissances a également contribué à la mort du tsar russe Alexandre Ier, qui a probablement poursuivi une politique d’alignement sur Metternich. Son frère Nicolas Ier, qui lui succède, souhaite que la Russie s’affirme comme une grande puissance et protège les Grecs orthodoxes des Turcs.

Ainsi, le 24 juin 1827, un traité est signé à Londres entre l’Angleterre, la France et la Russie. La signature du traité prévoyait une trêve entre les Turcs de la Porte et les Grecs, mais l’accord était vide car les Ottomans ne l’ont pas mis en œuvre, considérant la Grèce comme leur création. Malgré la politique pro-turque de la Russie, les trois grandes puissances ont exhorté le port à cesser les hostilités, mais tous leurs efforts ont été vains. Ibrahim a gardé sa flotte dans la région de Pylos, terrorisant le Péloponnèse et entravant son départ, arguant qu’il attendait les ordres de Pyli. Mais il ne savait pas qu’une stipulation secrète du contrat était qu’il pouvait être appliqué par la force après un mois.

Les excuses

Un incident naval entre des navires britanniques et turcs dans la zone de l’actuelle Itea a déclenché les hostilités qui ont conduit à la bataille navale. Le vapeur britannique « Carteria » avec Frank Hastings comme capitaine a coulé six petits bateaux turcs et un bateau algérien. Ce fait a incité Ibrahim à déplacer la flotte de Pylos pour se précipiter vers Corinthe pour punir les Britanniques. Le commandant de la flotte britannique, l’amiral Codrington, qui se trouvait à Zakynthos, a forcé les navires d’Ibrahim à retourner à leur base. Ibrahim a alors furieusement riposté contre les Grecs du Péloponnèse en les brûlant, les tuant et les pillant. Une grande famine a éclaté lorsque les survivants n’ont rien trouvé à manger. Le rapport du capitaine Hamilton à Codrington décrit avec justesse le sort des Grecs insurgés : Si Ibrahim reste en Grèce, plus d’un tiers des habitants mourront de faim.

Les trois chefs le vice-amiral Codrington, le contre-amiral Derigny et le contre-amiral Hayden décidèrent qu’ils ne devaient pas rester spectateurs des atrocités ottomanes. Auparavant, Stratford avait donné à Canning Codrington sa propre interprétation du traité de Londres : « Si votre parole n’est pas entendue, utilisez les armes.

Intervention alliée

Les chefs des forces alliées, le vice-amiral Codrington, le contre-amiral Derigny et le contre-amiral Hayden, décidèrent le 18 octobre qu’ils ne pouvaient rester spectateurs des atrocités commises par les forces d’Ibrahim contre les Grecs. Londres avait déjà donné le « feu vert » pour que la diplomatie canon puisse être utilisée si nécessaire. L’ambiguïté créative du libellé laissait aux commandants de flotte alliés une grande marge d’interprétation. Les trois amiraux ont envoyé à Ibrahim un ultimatum pour détourner ses navires vers l’Égypte ou Constantinople, ou la seule solution était une attaque.

Les grandes puissances (Grande-Bretagne, France, Russie) participent à la bataille navale de Navarin avec : 10 navires de guerre, 10 frégates, 4 bricks et 3 bateaux. La flotte ottomane était composée de : 3 navires de guerre, 17 frégates, 30 corvettes, 28 bricks, 5 bateaux et 5 ou 6 canonnières. Les Alliés comptaient 650 morts et blessés tandis que les Ottomans comptaient 6 000 morts et perdaient 60 de leurs navires. Après la bataille navale, l’Empire ottoman ne pouvait imposer aucune condition, seulement des compromis. La révolution s’est affirmée au moment où elle s’est évanouie, mais il restait encore un long chemin à parcourir pour définir les frontières…

Aglaë Salomon

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