Marie Curie : Le grand scientifique, le grand homme

Le 4 juillet 1934, Maria Sklodowska, communément appelée Marie Curie, figure de proue des sciences positives de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, décède (des suites d’une anémie aplasique) en Haute-Savoie dans l’est de la France.

Marie Curie, née à Varsovie le 7 novembre 1867, a reçu deux prix Nobel : en 1903 pour la physique (partagé avec son mari et Henri Becquerel) et en 1911 pour la chimie.

L’une des deux filles de Marie Curie, Yves Curie, qui était également son biographe, a écrit ce qui suit à propos du défunt scientifique :

les gens

Ma mère avait 37 ans quand je suis né. Quand j’étais assez vieux pour dire que je la connaissais, c’était une vieille femme au sommet de sa gloire. Et pourtant ce « savant célèbre » m’était totalement inconnu, peut-être parce que l’idée d’être un « savant célèbre » ne concernait pas du tout Marie Curie. Au contraire, j’ai l’impression d’avoir toujours vécu aux côtés de la pauvre étudiante cauchemardesque qu’était Maria Sklodowska bien avant ma naissance.

Après tout, le grand Albert Einstein avait dit d’elle : « Une seule des célébrités ne s’est pas laissée gâter par la célébrité : Marie Curie.

Un texte publié il y a quelques années sur le site de la Fondation Eugenides (eef.edu.gr) était consacré à Marie Curie. L’auteur du texte en question était le biologiste Myrto Botsiou (Centre scientifique et technologique de la Fondation Eugenides). Ça dit:

Maria Skłodowska, plus tard connue sous le nom de Marie Curie, est née en Pologne en 1867 et est entrée dans l’histoire comme une femme d’un immense prestige dans le monde scientifique. Malgré les adversités qui ont accompagné à la fois ses efforts pour étudier et sa reconnaissance en tant que membre à part entière de la communauté scientifique, elle a été la première femme à recevoir un prix Nobel, la première personne à remporter deux prix Nobel et la seule personne à recevoir un prix Nobel. Prix ​​Nobel Prix Nobel dans deux domaines scientifiques différents.

Marie est née et a grandi à Varsovie, dans un environnement sans confort financier, et à l’âge de dix ans, elle a perdu sa mère. La situation financière de la famille ne permettait pas à Marie de faire des études supérieures et, de plus, en Pologne, les femmes n’étaient pas autorisées à faire des études supérieures. Marie et sa sœur Bronia voulaient toutes deux étudier, alors Marie a travaillé comme gouvernante pendant quelques années pour gagner de l’argent pour les études de médecine de sa sœur en France. Parallèlement, elle a étudié la physique et la chimie pendant le temps restant et a suivi des cours à la « Flying University » illégale en Pologne.

À 24 ans, elle suit sa sœur à Paris, où elle étudie la physique, la chimie et les mathématiques à l’Université de la Sorbonne. À 27 ans, elle avait déjà suivi deux cours de troisième cycle, un en physique et un en chimie. Elle a épousé son collègue scientifique Pierre Curie, qui est devenu son partenaire scientifique le plus proche.

A cette époque, le spectre du rayonnement électromagnétique n’était pas encore entièrement connu. Les rayons X venaient d’être découverts par Wilhelm Roedgen et la première photographie aux rayons X prise (1895). Un an plus tard, Henri Becquerel a découvert que les sels d’uranium (composés d’uranium) émettaient spontanément un type de rayonnement différent des rayons X nouvellement découverts qui pouvaient être capturés sur une plaque photographique. Marie a étudié ce nouveau type de rayonnement dans son travail de doctorat – la première femme doctorante en Europe – en étudiant l’élément chimique thorium, qui émet également le même type de rayonnement. Il a conclu que la quantité de rayonnement ne dépend que de la quantité de thorium ou d’uranium et non de sa forme chimique. Il a donc conclu que le rayonnement devait provenir de l’atome lui-même et non d’une réaction chimique entre atomes. Cela a joué un rôle déterminant dans la remise en question de la théorie dominante de l’indivisibilité de l’individu. Les Curies ont appelé le phénomène de rayonnement émis par les atomes « radioactivité » et ont étudié de manière approfondie les éléments du tableau périodique pour identifier d’autres éléments radioactifs. Chemin faisant, en 1898, ils découvrent deux nouveaux éléments chimiques, le polonium et le radium, beaucoup plus radioactifs que l’uranium.

En 1903, avec son mari et Henri Becquerel, elle reçoit le prix Nobel de physique pour la découverte de la radioactivité. Trois ans plus tard, et après la mort de Pierre Curie, Marie est nommée professeur, devenant la première femme professeur à la Sorbonne. En 1911, il reçoit le prix Nobel de chimie pour avoir découvert les deux éléments chimiques (polonium et radium) et pour avoir isolé et décrit les propriétés atomiques du radium.

Au cours de ses études, Curie a découvert que le radium pouvait tuer les cellules normales et a conclu qu’il pouvait également être utilisé pour tuer les cellules cancéreuses, ouvrant la voie à l’utilisation des rayonnements dans le traitement du cancer. Cette prise de conscience ne l’a pas empêchée de continuer à travailler de manière désintéressée avec des matières radioactives, même si elle savait probablement qu’elle se mettait en danger. De plus, il n’a pas breveté la fabrication du radium, ce qui signifie qu’il n’a tiré aucun revenu de la production ultérieure à grande échelle de radium par des sociétés médicales.

Pendant la Première Guerre mondiale, elle a construit une machine à rayons X portative et s’est rendue au front pour aider les blessés.

Marie Curie est décédée en 1934 à l’âge de 66 ans d’une leucémie, presque certainement causée par son exposition constante à des matières radioactives. En effet, tous les biens de la maison des Curies sont conservés dans des contenants spéciaux en plomb, et si l’on souhaite lire les manuscrits, textes originaux des Curies, des précautions particulières doivent être prises car ils émettent encore des radiations radioactives.

Sandrine Dumont

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