Les militants ont déclaré que l’insecticide pourrait également tuer les abeilles et la vie aquatique, mais les experts en insectes affirment que la pulvérisation est le seul moyen de réduire le risque pour la santé humaine.
Une campagne anti-moustique dans le sud-ouest de la France a été annulée après que des écologistes ont protesté contre l’intervention, affirmant que le pesticide utilisé était toxique.
La démoustication devait avoir lieu hier matin (mercredi 6 septembre) dans les rues de la commune de Saintes en Charente-Maritime. L’objectif était de débarrasser la zone des moustiques tigres.
Cependant, l’utilisation a été arrêtée par une trentaine d’écologistes qui ont déclaré que l’insecticide utilisé était trop dangereux pour l’environnement local et qu’il nuirait aux plantes et aux animaux. Le produit chimique utilisé s’appelle la deltaméthrine.
Il doit être pulvérisé pendant la nuit à moins de 150 mètres du quartier. Il existe de nombreux jardins et herbes hautes dans la région, ce qui favorise la propagation des moustiques.
Cependant, les manifestants ont déclaré que le produit chimique n’était pas suffisamment sélectif et qu’il tuerait également les abeilles et la vie aquatique.
Benoît Biteau, député européen des Verts EELV, dit BFMTV: «Ils se sont arrêtés parce qu’ils sentaient que la présence de ces citoyens qui étaient contre [insecticide] La distribution de ce produit chimique n’était pas sûre étant donné le danger que représente ce produit chimique.
« Tout cela est pour tuer les moustiques… nous devons être raisonnables. »
‘C’est la seule façon’
Cependant, l’expert anti-moustique Antoine Cohen a admis que l’impact sur l’écosystème était important et que tous les insectes étaient touchés. « Il n’existe pas d’insecticide sélectif qui tue uniquement les moustiques. « C’est la seule solution possible », a-t-il déclaré.
Il a déclaré que la deltaméthrine présentait un très faible risque pour la santé humaine aux doses utilisées. « À fortes doses, cela peut être dangereux, mais avec une procédure comme celle-ci… si vous êtes à l’intérieur et que vous n’êtes pas vaporisé directement sur le visage, les risques sont minimes. »
L’opération anti-moustique a été organisée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) du département pour débarrasser la zone des moustiques tigres, susceptibles de transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le Zika.
Les cas autochtones de ces maladies (cas dans lesquels les personnes atteintes ont été infectées sur le territoire français et n’ont pas voyagé dans une zone à risque typique) sont de plus en plus fréquents en France, en particulier la dengue.
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« Moins controversé, mais moins efficace. »
Laurent Flament, directeur de l’ARS Charente-Maritime, a critiqué l’annulation de l’intervention.
Il a déclaré : « Nous le faisons parce que c’est le seul moyen de réduire un risque avéré pour la santé humaine ». Ce sont des insecticides réglementés. [health and safety agency] Anses et utilisation de nuit au sein de la zone de sécurité dans certaines circonstances personnes informées [and warned to stay indoors]et avec les mesures de précaution prises.
La mesure anti-moustique à Saintes est désormais reportée à une autre date, avec un autre type d’insecticide. Selon l’ARS, ce deuxième type est moins controversé mais moins efficace.
L’ARS du département a mené 75 missions de lutte contre les moustiques depuis le début de l’année. La propagation du moustique tigre à travers la France a conduit de nombreuses autorités à réclamer un meilleur soutien à l’échelle nationale pour des mesures plus efficaces contre les insectes.
Les mesures anti-moustiques – dans lesquelles des zones sont pulvérisées avec un insecticide pendant la nuit et les habitants sont invités à rester à l’intérieur – sont de plus en plus courantes en France, y compris dans les centres-villes comme Paris.
L’une d’elles a eu lieu il y a deux jours dans le Puy-de-Dôme, près de Clermont-Ferrand ; tandis que l’ARS Occitanie organise souvent des opérations dans sa région sud, où les moustiques tigres sont encore plus fréquents.
Dans un modèle de flyer L’ARS Occitanie précise que le « but est d’arrêter une chaîne de contagion locale de ces maladies » distribuée sur le territoire avant une pulvérisation.
Elle ajoute que les « produits utilisés sont à base de pyréthroïde » et affirme qu’ils contiennent les mêmes principes actifs que les anti-moustiques domestiques disponibles en pharmacie.
Les moustiques tigres, originaires d’Asie du Sud-Est, ont été signalés pour la première fois en France en 2004 et se sont propagés rapidement. Au 1er janvier 2023, ils ont été confirmés dans 71 départements, et la tendance est à la hausse.
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