mercredi 7 septembre 2022 à 8h07
Une délégation de législateurs français est arrivée mercredi à Taipei, la première visite d’hommes politiques d’un grand pays européen dans la capitale de l’île depuis le voyage controversé de la présidente américaine Nancy Pelosi le mois dernier.
La délégation bipartite est conduite par Cyril Pelva, sénateur républicain (LR, droite), vice-président de la commission des affaires européennes de la Chambre des lords française. A l’invitation du gouvernement taïwanais, il effectuera une visite de six jours sur l’île. Il s’agit de la quatrième délégation de l’Assemblée nationale française à se rendre à Taïwan au cours des 12 derniers mois.
Leur arrivée « prouve pleinement » « l’amitié entre Taïwan et la France », a déclaré Joan Wu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’île, à l’agence de presse allemande.
La délégation doit tenir des réunions avec le vice-président Lai Ching-te, le président du Parlement Yu Shi-kun et d’autres pour discuter de la sécurité régionale, de l’innovation technologique et du renforcement des chaînes d’approvisionnement industrielles.
La visite de N. Pelosi à Taïwan a provoqué l’indignation de la Chine, qui considère l’île comme une province chinoise dissidente devant être réunie au continent à l’avenir, par la force si nécessaire, et répond aux visites de responsables étrangers comme une ingérence dans ses affaires intérieures.
Immédiatement après sa disparition, l’armée chinoise a mené les plus grands exercices militaires de son histoire dans le détroit de Taiwan, en utilisant des avions, des navires et des missiles. Plusieurs analystes ont vu ces lycées comme un « échantillon de bloc » de Taiwan. L’île autonome de 23 millions d’habitants vit sous la menace constante d’une invasion militaire de la Chine. Taiwan a eu un gouvernement autonome depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
Le 12 août, Pékin a imposé des sanctions à Agne Vaičikevičiute, vice-ministre lituanienne des Transports, suite à une visite à Taïwan pour promouvoir la coopération économique entre Vilnius et Taipei.
Mardi, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a indiqué que la situation reste tendue et que les menaces chinoises sont élevées, citant des violations de la zone d’identification de défense aérienne par des combattants chinois, des drones, des campagnes de désinformation et d’autres tactiques qui créent des zones grises.
Des sources proches du dossier ont déclaré hier à Reuters que Stephanie Murphy (D-Floride) dirigera une délégation du Congrès américain qui est attendue à Taïwan aujourd’hui et qui restera jusqu’à après-demain.
« Géek de la musique. Pionnier du voyage sans vergogne. Entrepreneur passionné. Nerd d’Internet. Gourou professionnel du bacon. »