« Il est important de reconnaître que l’Europe n’est pas seulement un endroit où nous recevons des subventions ou où nous n’utilisons pas de passeport, mais un endroit qui offre une sécurité économique et géopolitique et une communauté de principes et de valeurs que nous voulons faire respecter dans notre pays », a souligné aujourd’hui le vice-ministre des Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis lors d’une conférence intitulée « L’avenir de l’Union après la conclusion de la conférence et l’émergence de nouveaux défis », organisée par l’Université du Pirée en coopération avec le Centre d’information européen de la Municipalité du Pirée, sous les auspices de la région de l’Attique.

En particulier, M. Varvitsiotis a souligné que l’Europe n’est pas un projet évoluant linéairement, mais un projet multidimensionnel, traversant de nombreuses crises et s’en renforçant à chaque fois.

« Face à la crise de l’euroscepticisme, l’Europe a proposé une coopération supranationale et a souhaité que la conférence se rapproche de ses citoyens, ouvre les yeux et les oreilles à leurs préoccupations, pour voir comment elle peut être meilleure à l’avenir », a-t-il déclaré. Et puis il a informé les participants des résultats paneuropéens de la conférence et aussi de la contribution de la Grèce à ceux-ci, donnant des faits concrets sur la participation des Grecs au dialogue.

Le vice-ministre a ensuite présenté les grandes orientations qui se dégagent des propositions des Européens, insistant notamment sur l’appel à plus d’Europe dans leur quotidien, mais aussi à une Europe à la présence géopolitique élargie.

« Une Europe dans laquelle nous pourrons mener un dialogue politique avec tous les amis et partenaires de la région, afin que des positions communes puissent être dégagées », a-t-il déclaré, évoquant notamment l’accord de défense entre la Grèce et la France, qui, selon lui, dit, montre la voie vers le renforcement des institutions et des relations entre les pays européens sur les questions de coopération en matière de défense.

Dans le même contexte, M. Varvitsiotis a noté que les citoyens européens exigent de l’Union des frontières plus sûres, un plus grand rôle dans les crises internationales, l’autonomie énergétique, l’efficacité dans la lutte contre le changement climatique, des institutions fortes contre l’autoritarisme et le révisionnisme, mais aussi une protection dynamique, la règle du droit et des droits de l’homme.

Il a conclu en soulignant la nécessité d’approfondir la coopération intergouvernementale européenne afin de parvenir à une plus grande convergence. Concernant la discussion sur l’abolition de l’unanimité, il exprime des réserves sur un tel changement de politique étrangère.