Par Dros Ambrosios Prodromos*

Que l’économie mondiale soit dans une position difficile n’est plus un secret car tous les principaux indicateurs tels que le chômage, l’inflation et la croissance montrent qu’il y a effectivement un sérieux problème à affronter.

Dans le même temps, les décisions des banques centrales et surtout de la Banque centrale européenne ont créé un certain nombre de problèmes pour les ménages et les consommateurs, mais aussi pour les entreprises disposant de crédit.

Cela a créé une situation difficile pour de nombreux travailleurs, car de nombreuses entreprises ont procédé à des réductions de salaire, à des licenciements ou à d’autres réductions pour faire face à des coûts d’exploitation élevés.

Ces problèmes ont déclenché une vague de grèves dans toute l’Europe, provoquant de graves problèmes dans le fonctionnement de l’économie et de graves problèmes dans un certain nombre de secteurs critiques.

En France, les grèves se poursuivent à propos du régime de retraite du gouvernement Macron, qui prévoit une augmentation significative de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Le problème concret touche non seulement les personnes qui s’apprêtent à prendre leur retraite, mais aussi les jeunes qui, d’une part, font face à un chômage élevé et, d’autre part, voient qu’à la suite du plan Macron, de nombreux postes qui seraient occupés par les jeunes seront perdus.

À Chypre, nous avons récemment eu des mobilisations de grève générale contre l’ATA et la nécessité de ramener l’institution à des niveaux antérieurs pour permettre aux travailleurs de récupérer leurs pertes de revenus dues aux tendances inflationnistes en cours et en augmentation significative. La perspective de réduire l’écart entre les partenaires sociaux est attendue avec impatience, même si les signes sont loin d’être positifs.

La Grande-Bretagne connaît la plus grande vague de grèves depuis des décennies, impliquant des centaines de milliers de travailleurs dans divers secteurs. En premier lieu, les travailleurs principalement du secteur de la santé. Du jour au lendemain, les héros de la pandémie sont devenus les fauteurs de troubles du gouvernement britannique. Leurs syndicats soulignent que les infirmières souffrent depuis une décennie de bas salaires qui ont forcé des milliers de personnes à changer d’emploi. Ils exigent des augmentations de salaire en ligne avec l’inflation, qui est à son pire en Grande-Bretagne depuis quatre décennies. Le pays fait face à un certain nombre d’autres problèmes en même temps, comme le manque de produits de première nécessité qui affecte les ménages.

En Grèce, le récent accident tragique de Tempe a plongé les cheminots dans le désespoir et la réaction. Réaction reflétée dans des mobilisations massives de grève. En plus de toutes les répercussions sociales, cette réponse a également de graves répercussions économiques sur l’activité économique globale de la Grèce déjà en difficulté.

En Belgique, il y a de graves grèves dans un certain nombre de secteurs, tant publics que privés. La grève générale de la mi-février a envoyé des messages importants qui devraient être repris par le gouvernement du pays, qui est également confronté à d’autres problèmes sociaux, comme la tendance à l’augmentation des flux de réfugiés. Les grèves en Belgique sont également symboliques pour le pays car elles se déroulent devant les bâtiments de l’Union européenne et envoient des messages importants dans toutes les directions.

Le mois dernier, il y a eu des grèves d’enseignants au Portugal, en Roumanie, en Allemagne et en Grèce.

Ce ne sont là que quelques exemples de grèves dans l’Union. Si les gouvernements et l’Union elle-même ne parviennent pas à résoudre les problèmes croissants, les grèves augmenteront à la fois en intensité et en durée. La situation se trouve maintenant à un moment critique et tous les gouvernements doivent prendre leurs mesures pour éviter que le pire ne se produise.

* Académique – [email protected]