La visite du prince saoudien Mohammed ben Salmane en France jeudi est liée à la politique énergétique, au milieu d’un procès alléguant la complicité de torture et de disparitions forcées liées au meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le pays.

L’importance de la diversification des sources d’énergie a été soulignée par le président français Emmanuel Macron lors de ses entretiens avec le prince héritier d’Arabie saoudite, selon un communiqué de la présidence française.

Emmanuel Macron l’a invité à un dîner à l’Elysée dans le cadre des efforts occidentaux pour atteindre les pays producteurs de pétrole au milieu de la guerre en Ukraine et des pourparlers pour relancer l’accord nucléaire international avec l’Iran en attente.

La France et d’autres pays européens tentent de diversifier leurs sources d’énergie après que la Russie a envahi l’Ukraine et que Moscou a utilisé les exportations d’énergie comme une arme économique et politique contre l’Occident.

Le président français tente d’extorquer un engagement à Riyad pour augmenter la production de pétrole.

De son côté, Mohammed ben Salmane a remercié le président français et exprimé sa gratitude pour « l’accueil chaleureux » qu’il lui a réservé à Paris, lors d’une visite qui a suscité les protestations de l’opinion publique et des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie.

Le prince héritier ajoute que les entretiens avec Emmanuel Macron « ont confirmé notre volonté commune de renforcer le partenariat stratégique entre nos deux pays amis dans tous les domaines, de poursuivre la coordination sur les questions d’intérêt commun et de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région ».

Le message du prince héritier a précisé que Mohammed ben Salmane avait quitté la France « à l’issue de sa visite officielle ».

Il s’agissait de la première visite de Mohammed ben Salmane en France depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul le 2 octobre 2018.

Une plainte pour complicité de torture et de disparitions forcées en lien avec le meurtre de Jamal Khashoggi a été déposée hier à Paris contre le prince héritier saoudien par les ONG Democracy for the Arab World Now (DAWN) et Swiss Trial International.