La possibilité d’un co-gouvernement avec Tsipras Androulákis et Varoufakis est considéré comme un développement particulièrement négatif par la plupart des Grecs. Ce sondages récents ils le certifient.
Mais surtout pour les électeurs du PASOK qui pensaient que leur nouveau chef tiendrait la promesse du « cours autonome » et garderait le gouvernail dans la bonne direction centre-gauche réformiste, la perspective est ennuyeuse. Un tel développement les laisserait politiquement sans abri, idéologiquement orphelins, avec des dilemmes de pure médecine. Ont-ils enduré tant d’années au PASOK pour voir comment il a évolué en une béquille rose de SYRIZA ?
Les évasions et les discours éloquents des figures de proue assombrissent encore plus le paysage. Une proposition de gouvernement propre n’est pas sur la table. Et l’inquiétude grandit : au lieu que le PASOK construise un récit convaincant et marque constamment des points, il donne ses meilleures cartes adverses à SYRIZA. Koumundourou il a même volé ses appareils d’écoute, Qui aurait pensé ça. D’une histoire qui l’a grandement favorisé, le PASOK a été manipulé par Documento.
Le plus inquiétant pour les électeurs de centre-gauche est que la direction ne tente pas de se dissocier de SYRIZA. Elle est souvent identifiée dans les affaires sociales, mais n’est pas mise en avant dans les affaires internationales. Il hésite, hésite, hésite : un instant il devient le porte-parole de Tsipras, l’instant d’après il retourne au socialisme nuageux. Récemment, dans la frénésie de la radicalisation, le PASOK a même voté contre la consolidation des chantiers navals d’Elefsina. Que pensera un électeur sérieux ? Que par vote, par exemple Scandalidis peut avoir Ahtsioglou dans les finances, Polakis dans le NHS et Varoufakis dans le Trésor. Pas même dans ses pires cauchemars de centre-gauche !
Ceux qui sont restés pour choisir le PASOK l’ont choisi consciemment. Et pour des raisons bien précises : premièrecar ils jugent le co-gouvernement de 2015 dévastateur, qui a failli paralyser le pays. Deuxièmementils sont en désaccord vertical et horizontal avec SYRIZA sur la plupart des choses : sur l’Europe, sur Poutine, sur l’économie, sur l’immigration, sur la politique internationale, sur la façon dont ils interprètent l’histoire, après tout, ils ont une vision du monde complètement différente.
Autrement dit, le centre-gauche aujourd’hui est celui qui ne veut pas restaurer la gauche brisée de 2015, avec « Ma chérie, j’ai fermé les banques». Ils votent pour le PASOK parce que le fardeau historique et émotionnel de la social-démocratie grecque n’est pas identique à celui Rêves néo-communistes par SYRIZA. Et ils ne comprennent pas comment s’allier à celui qui a cannibalisé les dirigeants et les électeurs et fait chuter le PASOK à 8 %. Ils ne pensent pas que leurs propres responsables siègeront dans un cabinet avec ceux qui ont manifesté pour Kufontina, les satanés vaccins et l’invasion bénie de l’Ukraine par Poutine. Ils savent que dans le ventre de la baleine Le PASOK sera toujours le faible Jonas. Pour eux, c’est un aveu d’échec politique que de contacter son tueur.
Ce qui est redouté comme une possibilité ici a déjà été testé en Espagne et au Portugal, lorsque les différents Podemos se sont immiscés dans la gouvernance. Les deux pays ont longtemps lutté pour se sauver des révolutionnaires amateurs et revenir à la normale.
L’expérience de la France avec la coalition de gauche Nupes est encore plus récente. Opposition, oui, mais tout aussi destructrice.
En sept mois, cette alliance malheureuse (Insoumis, Socialistes, Communistes et Verts) est devenue un exemple à éviter. Les 4 partenaires de Nupes sont en désaccord, se disputant des foulards ukrainiens aux musulmans et de Taïwan aux… Ouïghours ! Les socialistes votent « oui » pour les personnels de santé, pas les « désobéissants » et les communistes. Dans leur confusion contre Macron, ils ont même déposé une motion de censure avec Le Pen.
« La gauche a embrassé le diable», elle a écrit sous le choc Le Monde. Cette alliance disparate est difficile à supporter, et ils ne s’entendent pas sur la stratégie, selon le célèbre think tank Jean-Jaurès. Ce qui a commencé comme un front pour la gauche progressiste en juin 2022 est désormais considéré comme «vol» [un sacré hold-up électoral], une manœuvre pour obtenir des sièges au Parlement. Le Parti socialiste marche à toute allure vers la désintégration. Bonne nouvelle pour Macron, mauvaise nouvelle pour la gauche européenne et la social-démocratie. Puissions-nous ne jamais y arriver.
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