Le français TotalEnergies se retire du producteur de gaz russe Novatek

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Des pertes de 3,7 milliards de dollars sont attendues pour le géant français de l’énergie TotalEnergies, qui a annoncé sa sortie du producteur de gaz russe Novatek.

Cette décision intervient au milieu de vives critiques à l’encontre de TotalEnergies alors que la société française poursuivait certaines de ses opérations en Russie au milieu de la guerre en Ukraine. Dans le même temps, cela se produit alors que l’interdiction d’acheter et d’importer du pétrole russe dans les pays de l’UE est déjà entrée en vigueur. mais aussi l’interdiction du transport par les compagnies maritimes et autres transporteurs européens vers des pays tiers à un prix supérieur à la limite supérieure de 60 dollars le baril.

Les sanctions occidentales empêchent TotalEnergies de vendre sa participation de 19,4% dans la société russe, a déclaré TotalEnergies. Elle a annoncé qu’elle retirerait ses représentants du conseil d’administration de Novatek, qui se sont abstenus de voter en raison de sanctions, « avec effet immédiat ». En conséquence, la société française ne jouira plus de sa propriété de Novatek, ce qui se traduira par « une dépréciation d’environ 3,7 milliards de dollars sur ses livres du quatrième trimestre ».

Cela rappelle la guerre en Ukraine, les sanctions occidentales et le flux « généreux » de gaz naturel russe vers les pays de l’UE. ont provoqué une crise énergétique en Europe, entraînant une hausse des prix du gaz et des gouvernements avertissant les citoyens d’un hiver « dur ». À ce stade, les prix sont en baisse depuis l’été et l’Europe semble avoir rempli une part importante de ses réserves de gaz naturel. Cependant, un hiver plus froid que prévu, un blocage complet du gaz en provenance de Russie et d’autres facteurs pourraient complètement changer la situation.

Actions, bénéfices et réactions

La société française détient également des intérêts dans d’autres projets GNL russes, notamment une participation de 20 % dans Yamal LNG et une participation de 10 % dans Artic LNG.

Pour sa part, l’ONG environnementale française Greenpeace a déclaré que l’annonce est arrivée « trop ​​tard » et a dénoncé les activités en cours de TotalEnergies en Russie. Selon l’ONG, la décision en question « ne suffit pas à faire de TotalEnergies une entreprise responsable car elle garde un pied en Russie et va encore alimenter la crise climatique ».

En octobre, TotalEnergies a annoncé que le bénéfice net du troisième trimestre avait atteint 6,6 milliards de dollars malgré les pertes liées à la sortie d’une entreprise en Russie. La société a affiché un bénéfice net ajusté de 9,9 milliards de dollars, mais a principalement pris une charge de 3,1 milliards de dollars après avoir vendu une participation de 49% dans un champ de gaz naturel sibérien à Novatek.

D’autres entreprises qui se sont retirées de Russie ont également subi des pertes importantes, allant de 3,9 milliards de dollars de Shell à 1,2 à 1,4 milliard de dollars de McDonald’s.

Thibault Tremble

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