Le voile du silence qui couvrait les secrets coupables de la Fédération française de football depuis quarante ans a été brisé de manière assourdissante, révélant des histoires horribles d’abus sexuels, de chantage et de harcèlement de joueurs mineurs, garçons et filles, et d’inconduite même du chef de l’organisation, Noël Le Gret. . « Si quelque chose arrive, tu te tais. C’est comme ça que ça marche. » Un ancien responsable de la Fédération française (FFF) a accepté de parler à la presse sous couvert d’anonymat. « Sinon j’en ai marre. Vous êtes très puissant. Je suis hors jeu. Il n’y a pas que la FFF, c’est aussi la LFP (ligue professionnelle), les clubs.
Les histoires d’abus sexuels, de chantage et de harcèlement d’entraîneurs, de scouts, de managers et de hauts fonctionnaires sont effrayantes. Paris, Lyon et Troyes font partie des clubs de Ligue 1 qui n’ont pas réussi à faire face à de tels comportements. Comme à la FFF, qui préfère garder le silence et cacher des informations à la direction du sport français.
Le patron de la FFF, Noël Le Graet, admet dans un document interne qu’il y a eu des cas d’abus sexuels impliquant des joueurs mineurs au centre national d’entraînement de Clairfontein. Depuis le milieu des années 1980, la FFF a reçu de nombreuses plaintes pour abus sexuels, harcèlement et comportements inappropriés de la part de garçons et de filles mineurs. Bien que certaines personnes aient été démis de leurs fonctions après la fin de l’enquête, deux d’entre eux ont été autorisés à conserver leur licence d’entraîneur et à poursuivre leur carrière comme si de rien n’était.
La première est Angélique Rouzas, ancienne internationale française aux 51 sélections et sélectionneuse féminine au centre national de formation de Clairfontein. Il a été libéré sans indemnité en 2013 lorsque la FFF a été informée qu’il avait eu des relations sexuelles avec des joueurs mineurs. Cinq jours plus tard, Le Gret a porté plainte contre elle après que les joueurs ont menacé de faire grève si elle n’agissait pas. L’affaire a finalement été abandonnée en raison du délai de prescription et Roujas a continué à travailler avec de jeunes joueurs en France et est actuellement à l’ESOF La Roche en Ligue 2.
Le second est David San Jose, qui a été limogé par la FFF pour comportement inapproprié envers un joueur de Clairfontein de 13 ans mais qui continue également de travailler pour l’Olympique Valance.
Une ancienne internationale a révélé à la presse qu’elle était l’une des victimes d’Angélique Rouzas, mais même maintenant, elle ne veut pas s’exprimer publiquement parce que ça fait mal et qu’elle n’est pas sûre de ne pas être soutenue. « J’en avais parlé aux responsables de l’association, dont Brigitte Enriques, alors vice-présidente, mais que s’est-il passé ? Rien. Absolument rien ». Un ancien cadre de la FFF raconte : « L’association est comme un salon de coiffure. Tout le monde parle à tout le monde. Tout le monde était au courant de ces affaires, mais les a enterrées très vite. C’est la politique du silence La tête dans le sable. Si tu parles, tu es dehors. »
Un cas très grave est également Elizabeth Loiselle. Ancienne défenseure internationale, elle a entraîné l’équipe nationale féminine pendant une décennie. Deux anciens joueurs affirment s’être plaints en 2001 que Loiselle avait forcé des joueuses à avoir des relations sexuelles avec elle en échange d’une place dans l’équipe nationale.
L’ancien réalisateur féminin de Clairfontein, Gérard Presser, qui travaillait avec Loiselle, a témoigné à la police, qui enquêtait sur des allégations selon lesquelles il aurait sélectionné des joueurs en fonction de leur orientation sexuelle. Il préférait les homosexuels.
Les révélations risquent de devenir un scandale qui ne laissera pas indemne l’équipe de France à deux mois du début de la Coupe du monde au Qatar.
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