L’autoritarisme de Macron déclenche une crise politique sans précédent en France

par Maria Denaxa

Le recours par Emmanuel Macron à l’article 49:3 de la Constitution pour le 11Le une fois tous les quelques mois, cette fois pour faire voter la réforme des retraites sans vote au Parlement français, a une double lecture.

D’une part, c’est une victoire écrasante pour les Français, car cela prouve qu’Emmanuel Macron, qui gouverne avec une majorité relative, n’a pas été capable, sous la pression de la forte réaction du monde, de rassembler les voix des 287 députés nécessaires pour faire voter l’impopulaire réforme.

UNd’autre partMême si la Constitution prévoit à l’article 49:3 que les projets de loi nécessaires doivent être adoptés dans des cas exceptionnels, Aujourd’hui, on peut parler d’une déviation démocratique.

L’aspirant technocrate français Macron a décoré l’Assemblée nationale du deuxième pays le plus puissant de l’Union européenne. Depuis son accession à la présidence, il a agi à la fois contre ses propres intérêts et contre ceux des citoyens, en adoptant des lois au nom d’une démocratie qui ne ressemble en rien à un État dans lequel le pouvoir émane et est exercé par le peuple et sert les intérêts du les gens. Le résultat est que la France est aujourd’hui confrontée à une profonde crise constitutionnelle à laquelle personne n’ose toucher car Macron et le système qui l’a construit et protégé la déconstruiront au fil du temps.

Et il continue sans se laisser décourager, malgré le rejet massif et l’antipathie de ses concitoyens à son égard. Comprendre le mépris des Français envers le jeune président Bien qu’il lui ait confié le pouvoir de dévaster leur pays autrefois prospère et de compromettre l’avenir de leurs enfants, 93 % des travailleurs et 72 % des citoyens rejettent la réforme des retraites. 80% des Français s’opposent également à l’utilisation par le président français de l’article 49:3 pour la législation.

Au cours de la semaine, avec l’aide des sénateurs républicains, Le Sénat a voté le texte de compromis sur la réforme des retraites. A l’Assemblée nationale, la droite soutiendra une nouvelle fois Macron, puisque le dur de la faction conservatrice, Eric Giotti, a donné à ses députés la ligne de vote contre toute motion de censure de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, et la gauche contre le gouvernement d’Elizabeth Bourne en recourant à l’article 49:3 de la Constitution.

L’extrémiste de droite Marine Le Pen a déjà annoncé qu’elle déposerait une requête en impeachment contre le gouvernement. « C’est l’échec pleinement confirmé du président Emmanuel Macron », a déclaré Le Pen, qualifiant la situation qui en résulte de « crise politique ». Pour que le gouvernement tombe, la motion de censure doit être approuvée par 289 députés. Des motions de censure sont également préparées par d’autres factions ou alliances, comme la petite alliance controversée LIOT, composée de députés de différents horizons politiques. Les propositions devraient être discutées le mardi 21 mars 2023.

Les syndicats, de leur côté, ont annoncé qu’ils poursuivraient leurs mobilisations, jusqu’à ce que le président français retire la réforme. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé de nouvelles mobilisations et dénoncé le « déficit démocratique ». « Bien sûr, il y aura de nouvelles mobilisations car la réaction est très forte, nous avons des réactions énormes de la part des syndicats. Nous déciderons tous ensemble », a-t-il ajouté dans un entretien à l’AFP. Un peu plus tard, cela a été annoncé 9Le mobilisation nationale pour le jeudi 23 mars, mais aussi mobilisations le week-end.

C’est dire à quel point la résistance des Français à relever le plafond des retraites est grande qui ont participé en masse aux manifestations depuis janvier, lorsque les mobilisations ont commencé, établissant une fréquentation record que les organisateurs avaient connue depuis des décennies.

Mais leur réaction a également été impressionnante jeudi soir lorsque le Premier ministre a annoncé l’adoption de la réforme devant le Parlement. Dans tout le pays, des milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour condamner l’intransigeance et l’arbitraire du gouvernement, ainsi que l’attitude de Macron, qui a refusé à deux reprises de rencontrer les représentants syndicaux.

https://twitter.com/BernieSpofforth/status/1636479916324552706?s=20

La vérité est que ce fut une autre grande explosion sociale, une de celles que seul Macron peut provoquer avec son attitude autoritaire et arrogante.

Et pour ceux qui prétendent que « les Français lui ont donné la présidence pour la deuxième fois », il est bon de savoir que Macron n’est président que de 28 % des Français. c’est-à-dire tous ceux qui ont voté pour lui au premier tour de l’élection présidentielle. En 2Le Lorsqu’il s’agissait d’élire le président, le choix ne s’est pas porté sur Macron ou Le Pen, mais sur la démocratie ou l’extrême droite. Celui qui a voté a voté pour le loup déguisé en mouton démocratique… Ceux qui ont compris le piège sont restés à l’écart.

Au moment où nous rédigeons ces lignes, à près de 3 000 kilomètres de là, certains continuent leur lutte et sont confrontés à une crise complexe que certains planifient et créent depuis des années. Ils luttent contre des constructions qui ont été magistralement placées et maintenues au pouvoir avec l’aide de 4son de pouvoir visant à détruire des vies. Les chances qu’ils l’emportent sont minimes parce que le pouvoir est devenu inexorable, parce que leur fascisme est faussement appelé démocratie et parce que Macron n’est pas qu’un membre de l’alliance des citoyens avec les hyènes invisibles du monde entier…

Mais ils essaient !

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Aglaë Salomon

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