La pénurie de personnel de santé n’est pas seulement un phénomène grec

La répartition géographique de la Grèce a toujours été un facteur incalculable dans la mise en garnison de zones et d’îles éloignées et critiques avec du personnel médical. Et pourtant, la difficulté de doter en personnel les zones reculées de médecins n’est pas un phénomène grec. « Déserts médicaux », comme les appellent les jeunes médecins d’Europe, s’étendent aussi à d’autres pays. Il y a de sérieux problèmes en France, dans le nord des pays scandinaves, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Les jeunes médecins européens (EJD) appellent à un « plan de choc » pour contrer efficacement la pénurie de médecins dans les zones rurales, reculées et mal desservies. Après tout, c’était l’un d’entre eux Les principales conclusions de la Convention des Jeunes Médecins Européens a eu lieu à Riga, en Lettonie, fin mai. Les médecins ont tiré la sonnette d’alarme sur la pénurie de personnel médical, affirmant que leurs préoccupations avaient été ignorées et que la situation empirait.

« Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu’aucun gouvernement national n’ait mis en œuvre un plan global à long terme pour le recrutement et la rétention dans les zones rurales et reculées », a déclaré le président de l’EJD, Mathias Körner, après l’assemblée en Lettonie.

Selon le rapport du président du réseau grec des jeunes médecins et membre du conseil d’administration de l’EYD sur ygeiamou.gr : Konstantinos RoditisLes raisons de la rupture des soins de santé dans la Région européenne sont résumées dans manque de motivation, un péché l’équilibre travail-vie. Il est typique, note-t-il, que de sérieuses opportunités de déménagement familial pour un médecin et des allocations de garde d’enfants ne soient pas accordées, alors qu’une raison très courante pour les jeunes médecins de refuser d’offrir leurs services dans des régions éloignées est le sentiment qu’ils ne feront pas avancer leur carrière ? En d’autres termes, il n’y a pas d’opportunités de développement, ou « là où il y en a, elles concernent peu de personnes et il n’y a pas de méritocratie », comme le dit M. Roditis.

Le nombre de médecins disparus dans l’ancienne Épire ne peut être déterminé. Les données pour chaque pays sont disponibles séparément auprès des offices nationaux de statistique. « Un problème majeur de ce qu’on appelle les « déserts médicaux » s’observe en France, où il y a aussi des mobilisations correspondantes de jeunes médecins, dans les pays scandinaves, surtout dans les régions du nord, assez peu peuplées, la province des États-Unis royaume », note M. Roditis.

La Grèce tente de remédier à la pénurie de la nation insulaire par des transferts avec des incitations financières importantes, s’élevant à 1 800 € par mois plus les salaires des médecins et 1 200 € pour les infirmières et autres membres du personnel. M. Roditis commente ces efforts et indique qu’ils vont dans la bonne direction. Cependant, il souligne qu’un plan global de services de santé de qualité pour les résidents de la région est nécessaire. En outre, il est très positif à propos du règlement adopté il y a quelques mois dans le cadre du projet de loi sur les soins secondaires de l’ancienne secrétaire adjointe à la Santé Mina Gaga, qui permettrait aux médecins après l’obtention de leur diplôme de suivre une formation dans les hôpitaux et « l’état de l’art  » départements pour qu’ils… aillent travailler à pied avant d’aller à leur « ferme ».

Pénurie de médecins dans les centres de santé

La réalité en Grèce concernant le personnel médical est qu’il y a eu des problèmes de pénurie de personnel depuis les années du mémorandum. Selon l’OCDE, depuis 2010, date à laquelle notre pays est entré dans le cycle des mémorandums, environ 20 000 médecins grecs sont partis à l’étranger à la recherche de meilleures conditions de travail et d’un meilleur salaire. Il convient de noter que dans de nombreux cas, des offres d’emploi sont publiées pour répondre aux besoins des hôpitaux et des centres de santé provinciaux, mais sans succès car aucun intérêt n’est exprimé.

De plus, le NHS n’est pas attractif à cause des salaires. Selon l’OCDE, la Grèce est sixième à partir du bas de la liste des 25 pays, les médecins qualifiés étant payés 39 056 euros bruts par an. Le Luxembourg, l’Irlande et les Pays-Bas sont les pays où les médecins sont les mieux payés. Plus précisément, le salaire brut annuel moyen des médecins diplômés est de 258.552 € au Luxembourg, 172.882 € en Irlande et 160.869 € aux Pays-Bas. En revanche, la Slovaquie, la Turquie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne sont les pays aux revenus les plus bas – de 37 071 € à 20 000 € de salaire brut/an.

Suggestions

Afin de s’attaquer au problème des « déserts médicaux », l’Association des Jeunes Médecins d’Europe estime que la mise en œuvre d’initiatives positives de recrutement et de rétention est cruciale. En outre, des solutions et des incitations doivent être fournies pour les défis auxquels sont confrontés les jeunes médecins dans les zones rurales et éloignées. Ce plan comprend l’amélioration des conditions de travail, la garantie de salaires et d’avantages sociaux compétitifs, la fourniture de ressources adéquates et le soutien et la création d’opportunités de développement de carrière. De plus, investir dans des programmes de mentorat complets et favoriser un environnement de travail favorable aidera à attirer et à retenir de jeunes médecins dans ces domaines, assurant ainsi une prestation de soins de santé durable.

Onfroi Severin

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