La Direction générale de l’armement, la société française CILAS et la Marine nationale doivent tester le système d’arme laser HELMA-P sur un navire en mer en 2022.
Le 7 juillet 2021, la Direction générale de l’armement (DGA), en coopération avec la société CILAS, a démontré la destruction d’un drone à système d’arme laser. La démonstration a eu lieu au centre d’essais de missiles de la société DGA, située dans le sud-ouest de la France.
Florence Parly, ministre des Armées françaises, a déclaré :
« Je suis fier d’avoir vu cette excellence à l’œuvre aujourd’hui. C’est une excellente expérience. Un drone vient d’être abattu par un laser à haute énergie, une étape importante dans la lutte contre les drones vient d’être franchie. Grâce à elle, la France prouve aujourd’hui qu’elle est là et qu’elle peut se défendre contre ses ennemis. »
Cette évolution intervient à un moment où les drones jouent un rôle de plus en plus important sur le champ de bataille. Cela est dû à leur utilisation par des organisations terroristes convertissant des drones commerciaux en drones de reconnaissance, ou par des militaires du monde entier les utilisant comme drones kamikazes lors d’attaques lors de conflits récents.
Le système HELMA P
Le système testé était le système laser HELMA-P (High Energy Laser for Multiple Applications – Power). Le système HELMA-P a été conçu en collaboration entre CILAS et Ariane Group et son développement s’est déroulé entre 2017 et 2019. Le système se compose d’une tourelle à deux axes avec un ensemble de capteurs optiques et d’une arme laser d’une puissance de 2 kilowatts. Cette tourelle est pilotée par un seul opérateur via une interface homme-machine. Selon les rapports du département innovation de CILAS, il peut atteindre des cibles à une distance allant jusqu’à un kilomètre, soit trois à quatre fois plus que les autres technologies de drones concurrentes.
La DGA a commencé les tests en 2022. Après des résultats meilleurs que prévu, l’armée française espère que ce système expérimental sera opérationnel d’ici les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Bientôt des essais en mer
HELMA-P n’a jusqu’à présent été testé qu’à partir du sol. Mais il sera également installé sur les véhicules et les navires, selon une annonce de Florence lors de l’événement :
« Le succès de la démonstration est très prometteur. Je pense que vous pourrez perfectionner la technologie avec les équipes de CILAS. En termes de performances, de portée et de portabilité, plus le système est petit, plus il sera facile à aligner. J’ai demandé que ces lasers d’armes soient testés sur des navires de la Marine nationale au cours du premier semestre 2022. »
Bien que l’on ne sache pas encore sur quel navire le test aura lieu, à l’avenir, ces systèmes sont prévus pour équiper les frégates ou patrouilleurs FREMM et FDI de pointe qui le feront. « Naviguer à travers des zones dangereuses ou côtières où des menaces asymétriques peuvent être lancées »selon CILAS.
Les essais navals veulent se développer contre les menaces asymétriques, comme les objets flottant en mer, les Fast Attack Crafts (FIAC), mais aussi pour tester le brouillage optique ou encore la destruction d’antennes.
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