Le président français Emmanuel Macron accepte une pression croissante pour imposer une taxe extraordinaire aux géants du pétrole, du gaz et des transports afin de financer une législation visant à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
L’alliance de gauche a notamment proposé mardi (5/7) une taxe spéciale de 25% sur les « super bénéfices » d’entreprises telles que Total, Engie et la compagnie maritime CMA-CGM, rapporte Bloomberg.
« Les coûts pour les entreprises sont fixes », explique Cédric Durant, un économiste qui a rédigé le programme de la coalition de gauche.
« Lorsque les prix augmentent, leurs coûts (à l’exception de l’énergie qu’ils utilisent) n’augmentent pas, tandis que les prix qu’ils vendent augmentent. D’où les bénéfices gonflés. »
Marine Le Pen, dont le parti dispose également d’un pouvoir important au parlement, a lancé un appel similaire le mois dernier, qualifiant les sociétés pétrolières et gazières de « profiteurs de guerre ».
Le président Macron et le ministre des Finances Bruno Le Maire avaient exclu une augmentation de l’impôt sur les sociétés.
Philippe Martin, ancien conseiller de Macron et actuel président du Conseil d’analyse économique (CAE) français, a déclaré que l’idée d’une taxe d’urgence n’était « pas choquante ».
« Ces gains ne sont pas le résultat de la compétitivité ou de la performance des entreprises », a-t-il déclaré au journal Le Monde.
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