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Emmanuel Macron a annoncé la vaccination générale gratuite des jeunes dans les lycées en France pour mieux lutter contre le virus de la verrue. Le virus de la verrue (HPV) est responsable de plus de 6 000 cas de cancer dans le pays chaque année.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, ces cancers peuvent être éliminés grâce au dépistage et à la vaccination, et le président français a souligné que la vaccination universelle « permet de prévenir de nombreux types de cancer » et « de nombreux pays l’ont fait avec succès ». En France, la protection vaccinale contre le virus de la verrue est parmi les plus faibles d’Europe. En France, fin 2021, selon les chiffres officiels, 37,4 % des filles de 16 ans avaient reçu deux doses de vaccin et 6 % des garçons de 15 ans avaient reçu une dose. En Finlande, en Suède, en Hongrie, en Norvège, en Espagne ou en Grande-Bretagne, le taux de vaccination des adolescents dépasse les 70 %.
La présidence française a précisé que les vaccinations ne sont pas obligatoires et que le consentement parental est requis. « La question est de savoir si ce sera obligatoire à l’avenir », a déclaré Emmanuel Macron. Contrairement à d’autres pays, la vaccination contre le virus de la verrue en France reposait jusqu’à présent sur la décision de l’adolescent ou de ses parents de prendre rendez-vous avec le médecin.
Le virus, qui touche un grand nombre de personnes sexuellement actives, provoque diverses infections de la peau et des muqueuses. Bien que le virus de la verrue soit souvent bénin, l’infection peut persister et entraîner des lésions précancéreuses puis un cancer.
Sur les quelque 6 000 cas de cancer attribués chaque année à une telle infection en France, la plupart touchent le col de l’utérus, les autres touchant l’anus, la vulve, le vagin ou le pénis, la cavité buccale, la langue, le pharynx et le palais.
La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Elle peut également être recommandée jusqu’à 19 ans pour ceux qui n’ont pas été vaccinés et peut être pratiquée jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Si vacciné avant le début de la vie sexuelle, la protection de la vaccination contre les virus est de presque 100 %.
En Australie, la proportion de jeunes femmes infectées âgées de 18 à 24 ans est passée de 22,7 % en 2005-2007 à 1,5 % en 2015 grâce à la vaccination. Les projections montrent l’éradication du cancer du col de l’utérus dans 15 ans.
Selon Sophie Beau, coordinatrice du programme de l’Organisation de santé publique en France, « une action dans le cadre de la médecine préventive en milieu scolaire peut permettre une augmentation de la couverture vaccinale » dans le pays, comme cela a été observé en Australie, au Canada, en Finlande, en Norvège et l’Ecosse.
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