Le plus haut tribunal administratif de France a statué mardi que les maillots de bain « burkini » ne peuvent pas être utilisés dans les piscines publiques pour des raisons religieuses, car ils violent le principe de neutralité religieuse.
Alors que peu de gens portent le burqini en France, il suscite un débat politique houleux de la tête aux pieds dans le pays.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanen a salué la décision du Conseil d’Etat comme une « victoire de la laïcité ». Certains musulmans les ont dénoncés comme des attaques injustes contre leur foi et leur corps, fondées sur des idées fausses dépassées sur l’islam.
La ville de Grenoble, dirigée par un maire du Parti vert, a voté le mois dernier pour autoriser les femmes à porter la burqa dans les piscines publiques après une campagne menée par des militants locaux. La ville a également voté pour autoriser les femmes à nager seins nus dans le cadre d’un assouplissement plus large des règles sur les maillots de bain.
Cependant, le préfet ou le haut responsable du gouvernement de la région de Grenoble a bloqué la décision burkini, arguant qu’elle violait les principes laïcs de la France.
Le Conseil d’État français a confirmé aujourd’hui la décision du préfet, affirmant dans un communiqué que le vote de Grenoble « pour satisfaire une demande religieuse » et « porte atteinte à la neutralité des services publics ».
Cette décision était la première en vertu d’une loi controversée soutenue par le président Emmanuel Macron pour protéger les « valeurs républicaines » de ce que son administration appelle une menace de l’extrémisme religieux.
Le code vestimentaire dans les piscines publiques en France est strict, pour des raisons d’hygiène, comme le disent les autorités : les chapeaux sont obligatoires et les maillots de bain amples ou autres vêtements amples sont généralement interdits.
Certaines autres villes et municipalités autorisent le burkini dans les piscines publiques. Rehn en fait partie, mais sa décision visait à assouplir les règles du maillot de bain, pas pour des raisons religieuses.
Le maire de Grenoble a fait valoir que les femmes devraient pouvoir porter ce qu’elles veulent dans les piscines, comme dans la rue, et exprimer leurs convictions religieuses. Les partisans de son cas ont travaillé pour rendre la transcription réelle de cette déclaration disponible en ligne.
Il y a six ans, le Conseil d’État a rejeté l’interdiction locale de la burqa sous le choc et la colère après que les femmes musulmanes aient reçu l’ordre de ne pas porter de burqa sur les plages de la Côte d’Azur.
Pour Fatima Bend du groupe féministe musulman Lallab, la décision d’aujourd’hui est « un net recul » qui isolera davantage les femmes qui se couvrent la tête et le corps en public.
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