Korais a toujours été un partisan de la politique française

La première diffamation de Korai contre Kapodistrias fut publiée le 10 décembre 1830. Comme Ap. Th. Daskalakis note que la conversion de Korai intervient quelques mois après le renversement révolutionnaire des Bourbons à Paris en juillet 1830 et le changement radical de politique du nouvel empereur en 1830, affectant ses relations avec l'Angleterre, la Russie et bien sûr la Grèce et Kapodistria…

À propos de l'impact de ce changement sur l'opposition d'Hydra, Kapodistrias écrivit depuis Nauplie aux représentants de l'Angleterre, de la France et de la Russie le 24 août 1830 : « Comme il n'y a pas eu de changements majeurs en France en juillet, les archétypes restants ont connu une telle prospérité qu'en peu de temps ils ont réussi à séduire les fiers et riches Hydraiens. »(Lettres d'IK Kapodistrias, gouverneur de Grèce du 8 avril 1827 au 26 septembre 1831. Athènes d'après la typographie G. Hartophylakos 1843).

Dans sa biographie de Kapodistrias, Andreas Idromenos souligne le changement politique décisif du même régime en France par rapport à Kapodistrias. Dès lors, la question cruciale se pose : la conversion de Korai et ses insultes hors de la surface de réparation peuvent-elles être attribuées à des motivations idéologiques éveillées ou sont-elles liées à des changements dans la politique française ? Selon Daskalakis, ce changement a jeté de manière décisive Korai dans le camp des adversaires de Kapodistrias.

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Korais et la résistance d'Hydra

Le rédacteur en chef du journal d'opposition Apollo, Polyzoidis, arrive en Grèce depuis Paris après la révolution julienne. Polyzoidis ne pensait pas qu'il aurait dû demander la permission, puisque la constitution de la Troitsina le prévoyait spécifiquement. « Tous les Grecs avaient le droit d’écrire et de diffuser librement leurs opinions par la presse et par d’autres moyens. » (Takis Arg. Stamatopoulos, La lutte intérieure Volume D p. 387). Après s'être emparé de la première carte d'Apollon, Polyzoidis s'enfuit à Hydra, siège imprenable de l'opposition.

Korais est en communication régulière avec Polyzoidis. Dans sa lettre à Polyzoidis à Hydra datée du 5 mai 1831, Korais, après avoir confirmé trois lettres reçues, informe qu'on trouvera bientôt à Hydra un certain Zygomalas, prêt à coopérer à toutes les choses bonnes et justes. Et ça continue : « Allez chercher M. Georgion et Lazaron Kantouriotis en mon nom. J’espère que votre philanthropie vous permettra de participer activement. (Kountouriotis, comme cela est historiquement documenté, a financé le meurtre de Kapodistrias).

Les conseils de Korai à Polyzoides et son souci de transmettre de la propagande anti-Capodistrienne à la presse française ressortent également de sa correspondance avec son ami Kontopoulos. (31 décembre 1831 Damalas p. 537, Daskalakis). Aucune lettre de l'opposition d'Hydra n'a été trouvée dans les archives de Korais. Son testament montre que des liasses de lettres et de notes ont été brûlées sur ses ordres.

Une observation liée aux sermons imprimés gratuitement d'Apollo (un journal publié à Hydra), le rédacteur en chef de Polyzoides et de l'opposition d'Hydra : lorsque la première diffamation a été réimprimée par le journal Apollo, toute référence de Korais aux Phanariotes a été supprimée. afin de ne pas offenser le prince Phanariotis et chef « idéologique » de l’opposition Hydra, Mavrokordatos.

Dès 1800, Korais déclara qu'il ne pouvait espérer que le soutien des Français démocrates pour la libération de la Grèce. Il répète la même chose en 1830 : ce n'est que grâce à un nouveau régime français que la Grèce pourrait assurer une amitié sincère et soutenir la Grèce. « à livrer en France et restauré par la faux de Dieu ». Seuls les Français devraient recevoir des conseillers et des protecteurs : «Demander au Parlement français trois hommes philhellènes qui, après le Parlement grec, travailleront ensemble à la constitution politique de la Grèce.

Demandons également au citoyen roi Philippe de nommer un général pour organiser l'armée grecque avec laquelle la Grèce exigerait justice et étendrait ses frontières à la Crète, à Samon et aux autres îles. Et il ne manque pas de s'occuper du peuple gallo-grec d'Asie Mineure, selon Strabon, qui serait à nouveau viable si la Grèce libre, détruite par la faucille, acceptait seulement la protection des Français. (Gallogracia état franco-hellénique d'Asie Mineure 280 avant JC d'après des vers des conquérants gaulois….. – Du chant de bataille de Korais).

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Pourquoi la guerre des Korais à Kapodistrias

Korais a soumis le deuxième livret de dialogue à imprimer environ un mois après le meurtre titulaire « Dans les circonstances actuelles, quel est l’intérêt de la Grèce libérée des Turcs, de ne pas asservir les chrétiens ?. Korais, sous le pseudonyme de Pantazidis, le personnage principal du dialogue, soulève également ses polémiques. « Pour renverser le tyran, tous les moyens sont permis, voire appliqués… ».

Le trait tragique mais révélateur du deuxième niveau est qu'il commence par une plainte concernant la saisie du premier niveau par les autorités capodistriennes. Une plainte catégoriquement rejetée par la presse de la part de l'homme responsable de la diffusion des premières calomnies en Grèce. La lettre de N. Pranakakis a été publiée à la fois dans le Journal officiel du Gouvernement, Gazette générale 1831, page 188, et dans l'édition française d'Égine. Bien entendu, la réfutation n’a pas été mentionnée dans la presse anti-capodistrienne.

Concernant le contenu du niveau B., il suffit de citer : « Il est certain que la Grèce risque de passer de la grève iptanésienne vénitienne à la lèpre phanarotique ou même de se remplir de cosaques si les deux factions ou celles des Iptanesiens et des Phanariotes s'unissent en une seule pour livrer la Grèce aux Russes. La Révolution grecque, enfant de la Révolution française, malade et même méconnue si le despote de Corfou ne l'étouffe pas à ses balbutiements pour la livrer, noyée, au despote russe.Les monuments antiques d'Athènes sont détruits, la tolérance du gouverneur demande à cette occasion : Kapodistrias est-il grec ? Le musée fondé à Égine est l'appât et l'attrait de Kapodistrias pour y envoyer les œuvres d'art antiques, et lui pour déposer les médiocres et les coupées et vendre secrètement les bonnes et les précieuses ou les donner à ceux qui partent à l'étranger. , ses amis secrets ! Le gouverneur, expulsé de Grèce, compte les transférer au Musée de Petropolis et les distribuer à ses amis.….

Dans l'épilogue du 2ème niveau, qu'il écrit en connaissant le meurtre et en justifiant l'extradition, après le meurtre, et revient… « En raison de cet assassinat injustifié, j'ai voulu conclure un dialogue avec la personne assassinée, même si celui-ci ne contenait pas grand-chose qui doive être connu de nos compatriotes et qui puisse être salutaire dans la situation actuelle en Grèce. ». Il blâme le meurtrier en raison de son attitude vengeresse pour ce que lui et sa famille ont souffert sous Kapodistrias. « Il ne s’est pas laissé condamner par son pays, qui était destiné à l’envoyer en enfer avec un châtiment incomparablement plus terrible que le meurtre. »

Au niveau européen, Evnardos a répondu aux calomnies des journaux, mais a également publié un volume important de documents issus de sa correspondance officielle avec Kapodistrias et sous les auspices du Comité philhellénique français, avec le soutien de nombreuses personnalités de la littérature française. Minas Minoides, Moustoxidis, Ioannis Topalis Tsoutsos (l'érudit grec Minas Minoides) ont également donné des réponses.

Lettre du 24 août 1831, Nauplie : « Aux plénipotentiaires d'Angleterre, de France et de Russie, aux électeurs de la Conférence grecque de Londres. Dans cette lettre, écrite un mois avant son assassinat, Kapodistrias révèle et déplore : « Comportement tolérant, encouragements et relations amicales des « présidents » de la flotte anglo-française et des capitaines de leurs flottes envers les Hydraiens avant et après l'incendie de la flotte nationale à Poros. ». Conclusion : La guerre de Korai contre Kapodistrias n'est pas un conflit personnel, mais une partie organique de la tentative, orchestrée de l'intérieur et de l'extérieur, de renverser Kapodistrias.

Aglaë Salomon

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