Joug et joug encore

Il y avait trois points principaux de la présence du Premier ministre à Thessalonique, qui n’étaient pas négligeables au-delà du bénéfice attendu. Ils ont approché les 5,5 milliards d’euros, sans exclure éventuellement leur hausse. Les élections approchent.

Le premier point était la position claire de Kyriakos Mitsotakis selon laquelle les élections continueront à se tenir selon le système électoral, malgré les propositions qu’il a acceptées. Sans aucun doute une attitude positive car elle ne change pas les règles du jeu qui touche à sa fin.

Le deuxième point était une tendance à l’autocritique, constante dans sa manière de gouverner. Il reconnaît publiquement les erreurs de son gouvernement – c’est ce qui compte – et essaie de les corriger. Il a spécifiquement signalé « Vellideio » de deux de ces cas. Ce blizzard à Athènes, où des milliers de chauffeurs se sont retrouvés bloqués à cause de la mauvaise coordination des autorités compétentes, et le cas récent de connexion au téléphone portable de N. Androulakis par l’EYP. Dans les deux cas, des mesures ont été prises pour éviter que des phénomènes similaires ne se reproduisent. Je ne me souviens pas qu’un autre premier ministre ait admis des erreurs spécifiques. La plupart d’entre eux sont restés silencieux ou ont dit de manière générale et vague que « bien sûr, nous avons fait des erreurs ». Accepter des responsabilités clairement définies signifie qu’il n’y a pas de facteurs atténuants pour répéter des erreurs similaires à l’avenir.

Le troisième et, à mon avis, le point le plus important du discours du Premier ministre était la manière catégorique dont il a abordé les menaces turques, et c’est le point de son discours qui a suscité une tempête d’applaudissements de la part de tous sauf un. Il semble que les dirigeants politiques aient pris conscience que les récents défis de la Turquie ne sont pas temporaires, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas dus aux élections qui auront lieu en Turquie en juin 2024. Ils sont devenus durables et se sont répandus dans l’éventail politique du voisin. La critique de l’opposition envers Erdoğan n’est pas parce qu’elle le perçoit comme agressif et provocateur, mais au contraire parce qu’elle le perçoit comme mou et inefficace, se contentant de paroles plutôt que d’actes.

Le gouvernement estime qu’à l’approche des élections en Turquie, le ton deviendra encore plus fort, alors qu’il est possible que si Erdogan apprend qu’il va être vaincu, il prendra des mesures aventureuses pour les reporter. Pour cette raison, le Premier ministre de Thessalonique a voulu envoyer le message que dans une situation aussi inévitable, comme il l’a toujours dit, notre réponse sera catalytique. En effet, après deux jours, Emmanuel Macron a également rappelé et averti la Turquie qu’il existe un pacte d’assistance mutuelle de défense entre la Grèce et la France, provoquant l’ire du ministre turc des affaires étrangères.

Cet environnement ne pourrait pas être sans les malheureux réfugiés-immigrés qui se sont soumis à la gendarmerie militaire turque, certaines ONG et certains Grecs qui, pour diverses raisons, sont prêts à participer à une tentative de porter atteinte à l’image de notre pays à l’étranger. La façon dont ils ont répandu les fausses nouvelles sur la « morte » Mary montre leur intention ou leur naïveté.

En résumé, avec sa présence à Thessalonique, le Premier ministre a tenté de changer à la fois l’agenda et le climat politique. Les sondages à venir montreront s’il a réussi.

*Apparu dans « MtK » du 17 au 18 septembre 2022

Aglaë Salomon

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