impôts et pouvoir d’achat

Soudain, les impôts ont été au centre de la campagne électorale. Une conversation que personne ne veut entendre alors que l’été est là. Mais force est de constater qu’il s’agit d’un mal nécessaire. Les impôts sont nécessaires pour financer les dépenses publiques. Santé publique et éducation, État-providence et infrastructures publiques.

Le fait est que la fiscalité doit être répartie équitablement et basée sur le revenu. revenu réel.

Chaque pays établit ses propres règles fiscales et fixe ses taux d’imposition en fonction de ses besoins.

Le Danemark par exemple – pour ceux qui voulaient autrefois faire de la Grèce le « Danemark du Sud », est le pays qui génère le pourcentage le plus élevé de recettes fiscales. Le pays a une économie en croissance. Le taux d’imposition varie de 41% à 60% du revenu, ce qui en fait un pays à fiscalité très élevée. La charge fiscale du Danemark est estimée à 45,9 % du PIB, ce qui en fait le pays qui paie le plus d’impôts au monde. Mais il peut aussi avoir le meilleur état-providence.

La France occupe la deuxième place du classement avec une pression fiscale de 45,3 %. Le plafond est de 45 % pour un revenu annuel supérieur à 153 783 euros. Les sociétés sont imposées au taux de 33,3 %.

La Belgique est le pays avec le troisième taux d’imposition le plus élevé au monde. Toute personne qui gagne plus de 36.300 euros paie 50% d’impôt sur le revenu en Belgique. La pression fiscale en Belgique est de 44,13% du PIB et le taux de TVA est d’environ 24%.

Les États-Unis ont également un taux d’imposition maximal de 37 %, mais les Américains très riches parviennent à payer moins de la moitié de ce taux.

Ce n’est pas un hasard si le président Biden veut imposer un impôt minimum de 15 % sur les bénéfices des multinationales et un impôt de 25 % sur les superpuissances milliardaires.

Oxfam appelle à un taux d’imposition « d’au moins 75% sur le revenu personnel » pour ceux qui gagnent plus de 5 millions de dollars par an dans un rapport intitulé « Comment devrions-nous imposer les super-riches pour lutter contre les inégalités ». Fondamentalement ceux qui appartiennent aux 0,1% les plus riches de notre monde.

Mais cette demande d’un taux d’imposition aussi élevé de 75 % est-elle idiote et totalement irréalisable ? À l’heure actuelle, aucun pays au monde n’est en mesure de taxer ce taux.

Le président français Emmanuel Macron a même annoncé qu’il voulait réduire les impôts sur les revenus de la classe moyenne. « Nous devons travailler sur la manière de réduire la fiscalité pour les revenus compris entre 1 500 et 2 500 euros », a déclaré Macron. Mais la promesse d’une baisse des impôts pour la classe moyenne n’est-elle qu’une illusion ? Et si le pouvoir d’achat de la classe moyenne diminuait réellement ? Au lieu de parler de vagues baisses d’impôts, ne serait-il pas préférable pour le pouvoir de voir les salaires augmenter ? Un système fiscal crédible devrait reconnaître cette situation et ne pas insister sur le fait que la baisse des impôts est la solution au problème.

Le système fiscal repose depuis un certain temps sur des modèles qui pénalisent les salariés. Les « sous-pondérations habituelles », comme disait Andreas Papandreou. Dans la plupart des pays de l’UE, plus de 85 % de l’assiette fiscale provenait des salariés et des impôts indirects en 2021. Tout le monde le paie, mais plus sur les travailleurs et la classe moyenne. L’impôt est donc payé par les salariés et les retraités dans une mesure nettement plus élevée que par les autres. C’est l’un de ces problèmes « séculaires » qui n’ont jamais été résolus au fil des ans.

La solution est d’augmenter le pouvoir d’achat, grâce à des augmentations salariales importantes et à des mécanismes stables qui lient le coût du travail au coût de la vie. Sinon il n’y aura pas d’argent pour le trésor public, les inégalités augmenteront et la stabilité sociale sera menacée…

Onfroi Severin

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