Une réunion commerciale bilatérale entre les États-Unis et l’Union européenne le mois prochain devrait être repoussée au début de 2024, les deux alliés se retrouvant dans une impasse dans les négociations sur l’acier et les minéraux critiques.
Le Conseil du commerce et de la technologie (TTC) devait se tenir parallèlement au sommet États-Unis-UE le mois dernier, mais a été reporté à la mi-décembre. La réunion du TTC devrait désormais avoir lieu début 2024, selon des sources proches du dossier chez Bloomberg.
Ce retard survient alors que les négociations sur une base commune pour un accord mondial sur l’acier et un accord sur les minéraux clés sont « gelées ». Bloomberg a rapporté que les États-Unis souhaitent maintenir le statu quo dans le commerce de l’acier et de l’aluminium pendant encore deux ans, tandis que l’UE cherche à modifier l’accord, qu’elle juge injuste et lourd.
Le TTC visait à améliorer le dialogue transatlantique, mais n’a pas réussi à parvenir à des compromis significatifs sur des questions pertinentes, telles que la manière de travailler avec la Chine et la manière de résoudre les problèmes technologiques. Certains responsables ont remis en question son utilité en tant que forum.
La pression en faveur d’un accord sur les métaux vise à résoudre un différend de l’ère Trump déclenché par les droits de douane sur les importations européennes qui présenteraient des risques pour la sécurité nationale des États-Unis. Bruxelles s’est moquée de cette excuse et a répondu par des représailles. Le différend a conduit à des droits de douane sur jusqu’à 10 milliards de dollars de commerce transatlantique.
Les deux parties ont convenu d’un cessez-le-feu temporaire en 2021, qui expirera à la fin de l’année, afin de leur donner le temps de négocier un accord plus permanent.
Dans le cadre des accords intérimaires, les États-Unis ont partiellement abrogé la mesure Trump et ont introduit une série de quotas tarifaires au-delà desquels les droits de douane sur les métaux s’appliquent, tandis que l’UE a gelé toutes ses mesures restrictives. Cela a créé une situation déséquilibrée qui a conduit les exportateurs européens à payer plus de 350 millions de dollars de droits de douane par an, ont déclaré des sources de Bloomberg s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Parallèlement, les négociations visant à conclure un accord sur les minéraux clés, nécessaire pour permettre aux entreprises européennes d’accéder à certains avantages des subventions vertes américaines par le biais du Cut Inflation Act, sont également dans l’impasse en raison de droits du travail contestés, ont conclu les sources.
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