L’Assemblée nationale française a rejeté samedi une proposition visant à prélever une taxe sur les bénéfices exceptionnels des entreprises alors que la pression monte pour taxer les entreprises d’énergie et de transport qui ont bénéficié de la hausse des prix, selon Bloomberg.
Alors qu’ils débattaient d’une mise à jour du projet de loi de finances de cette année, 114 membres de la Chambre des communes ont rejeté des amendements qui auraient imposé une taxe extraordinaire sur les soi-disant « super bénéfices » d’entreprises telles que TotalEnergies SE, Engie SA et la compagnie maritime CMA CGM.
La taxe a été proposée par la gauche et soutenue par 96 députés, dont un de la coalition d’Emmanuel Macron. Certains députés du parti de Macron ont soutenu une telle taxe mais se sont abstenus de voter.
Vendredi, Total et CMA CGM ont annoncé qu’ils offriraient des réductions sur le carburant et les tarifs en France, cédant à la pression politique pour prendre des mesures pour amortir l’impact de l’inflation et appelant à une taxe exceptionnelle. Alors que le gouvernement n’a pas soutenu la taxe, le ministre des Finances Bruno Le Maire a exhorté les deux entreprises à faire plus pour aider les consommateurs et a salué les annonces des entreprises, affirmant que la pression sur les entreprises était « efficace ».
Depuis qu’il a perdu sa majorité absolue à la chambre basse du Parlement le mois dernier, Macron a été contraint de rechercher des coalitions ad hoc pour faire adopter des lois. Plus tôt cette semaine, il a passé son premier test en adoptant des mesures pour protéger les ménages contre la hausse de l’inflation, grâce au soutien du parti d’extrême droite du Rassemblement national de Marine Le Pen et des conservateurs Les Républicains.
Samedi, le législateur a également accepté de supprimer la contribution télévision et de financer via la TVA des médias comme France 24 ou France Inter. Parmi les autres points à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale figurent le financement de la nationalisation complète de la société d’énergie Electricité de France SA, la baisse des prix du carburant et les subventions à l’énergie.
Les débats se poursuivront pendant le week-end et les changements doivent encore être approuvés par le Sénat à majorité républicaine.
moneyreview.gr avec des informations de Bloomberg
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