France : plafonnement des augmentations en cours

Le Premier ministre français Jacques Castex a annoncé un plafond sur l’augmentation des prix de l’électricité à 4% d’ici février et un « gel » des tarifs du gaz jusqu’en avril pour fournir une « protection tarifaire » aux foyers et aux entreprises, a-t-il déclaré.


Aujourd’hui le prix des tarifs du gaz en France a augmenté de 12,6%, mais le Premier ministre français a assuré qu' »il n’y aura plus d’augmentations ». Les prix du gaz « gèleront » jusqu’en avril 2022, puis « les prix du gaz devraient chuter fortement », espère le gouvernement, la saison de chauffage étant terminée.


« Nous avons une situation grave à gérer avant le printemps 2022 », a déclaré Castex, alors que les prix du gaz en France ont augmenté de 57% depuis le début de l’année.


En France, sur environ 10 millions d’abonnés au gaz, 5 millions paient au tarif réglementé. Les autres ont signé un contrat pluriannuel au forfait et ne sont donc pas directement concernés par les hausses de prix en cours.


Pour les cinq millions d’abonnés au gaz directement ou indirectement raccordés au tarif réglementé, le prix qu’ils paient en octobre restera le même pour les six prochains mois. Sans la nouvelle réglementation, les factures des consommateurs de gaz auraient augmenté de 20 % en novembre et de 10 % en décembre, selon les estimations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).


En ce qui concerne l’électricité, le mécanisme est différent. Les tarifs réglementés de l’électricité sont révisés deux fois par an, généralement en février et en août. La prochaine hausse, attendue en début d’année prochaine, sera donc plafonnée à 4% au lieu des 12% attendus. De son côté, avec le système de « lissage » et de couverture des factures de gaz, le gouvernement prétend que cette mesure est neutre pour les finances publiques.


souffrir du passé


D’autres gouvernements en France ont essayé de contrôler les tarifs de l’énergie, mais en vain. En 2011, le gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy a « gelé » les prix du gaz. Cette décision a ensuite été contestée au Conseil d’État par GDF Suez et l’Association nationale des détaillants d’énergie (anode). En 2012, la Cour suprême a tranché en faveur des fournisseurs et les consommateurs ont été contraints de payer des sommes importantes en retard.


En 2014, le gouvernement socialiste de François Hollande a voulu limiter les prix de l’électricité. La décision a de nouveau été présentée au Conseil d’État, qui l’a imposée Augmentation totale d’un milliard d’euros soit 30 euros de plus pour chaque foyer pendant 18 mois.


« Cependant, le scénario actuel est différent », a déclaré François Carlier, porte-parole de l’association des consommateurs CLCV. Les décisions prises jusqu’à présent ont porté sur « un gel total ou un refus de l’augmentation », rapporte le site franceinfo. « Maintenant, il semble y avoir un peu plus de coordination avec les différents acteurs », ajoute François Carlier.


Inquiétude avec les compagnies d’approvisionnement en gaz


Pour les compagnies gazières, qui doivent acheter du gaz cher tout l’hiver et qui doivent en assumer les coûts, cette décision est inquiétante. « Nous ne pouvons pas supporter les coûts », déclare Naima Idir, présidente de l’association Anode. « Nous utiliserons tous les moyens y compris les tribunaux pour répondre à ces annonces » note Naima Idir.


Le Premier ministre français pour sa part cependant promis de « soutenir » les distributeurs d’énergie dans cette phase.



Onfroi Severin

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