France : opération de police en Nouvelle-Calédonie pour ouvrir un aéroport international

La police française tentant de rétablir l’ordre dans le territoire français d’outre-mer de Nouvelle-Calédonie après des jours de troubles meurtriers a enlevé des dizaines de barricades bloquant la route principale reliant l’aéroport à la capitale Nouméa, a déclaré aujourd’hui (dimanche 19 mai). . .

Une soixantaine de barricades érigées par les manifestants le long de la route de 60 kilomètres ont été retirées, mais la route n’est pas encore ouverte car les décombres doivent être déblayés, une opération qui prendra plusieurs jours, a-t-il déclaré aux journalistes, selon l’Etat français au région .

Les deux principales compagnies aériennes desservant la Nouvelle-Calédonie ont suspendu leurs vols en raison des troubles dans la région du Pacifique Sud sous contrôle français.

Les manifestations ont éclaté la semaine dernière en raison de la colère du peuple autochtone Kanak face à un amendement constitutionnel qui modifierait les personnes pouvant se présenter aux élections. Les dirigeants locaux craignent que cela dilue le vote kanak.

Six personnes ont été tuées et les troubles ont laissé des bâtiments commerciaux carbonisés, des voitures incendiées, des magasins pillés et des barrages routiers bloquant l’accès aux médicaments et à la nourriture.

Trois des morts sont des autochtones Kanak et deux sont des policiers. Une autre personne a été tuée et deux autres grièvement blessées lors d’une fusillade entre deux groupes à un barrage routier à Calais-Gomen hier samedi, a indiqué la police française, sans identifier les groupes.

Plus de 600 policiers sont déployés pour dégager les barrages routiers sur la route menant à l’aéroport, dont une centaine de gendarmes qui font partie d’une unité spéciale lourdement armée, a indiqué le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin dans un communiqué hier samedi 18 mai.

« Avec les forces dont je dispose, nous pourrons restaurer l’ordre démocratique », a déclaré Le Franc, le représentant de l’Etat français en Nouvelle-Calédonie.

Il a indiqué dans un communiqué que la situation était plus calme samedi soir par rapport aux nuits précédentes, mais a ajouté qu’il y avait eu deux incendies et des pillages et que 230 « émeutiers » avaient été arrêtés.

Le changement constitutionnel critiqué par les députés parisiens permettra aux Français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins une décennie de participer aux élections locales.

Thibault Tremble

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