Manifestations épisodiques
Surpris par des policiers et des agents de sécurité, des centaines de syndicalistes de gauche ont pénétré dans le palais abritant les bureaux parisiens de la société d’investissement Black Rock. Ils ont lancé des bombes fumigènes, scandé des slogans contre le gouvernement Macron et contre l’entreprise pour avoir prévu de profiter des réformes des retraites.
La police n’est pas intervenue et les manifestants sont partis paisiblement au bout d’une demi-heure.
C’était l’une des nombreuses manifestations du 11e jour d’une grève nationale et de protestation contre le projet du gouvernement de relever l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans.
« Je suis un fournisseur de soins de santé. On ne peut pas travailler avant d’avoir 64 ans, à un moment donné on sera aussi vieux que les gens dont on s’occupe. Ce n’est physiquement ni mentalement possible. »
Les manifestations n’ont pas été sans heurts avec les forces de l’ordre, comme à Rennes, Calais, Marseille. La situation est également tendue à Paris, où des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue.
Batailles de rue à Paris
Les graves incidents dans la capitale française ont éclaté lors de la longue marche syndicale, interrompue à plusieurs reprises en raison d’affrontements entre le « Black Bloc » et la police.
Les manifestants ont jeté des pierres et des bouteilles tandis que la police les a repoussés avec des gaz lacrymogènes et des agressions répétées. Des manifestants ont mis le feu à des poubelles et des abribus, ainsi qu’à la verrière de la brasserie préférée de Macron, où Macron avait fêté le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Le feu a été éteint avant qu’il ne grossisse.
Selon les organisateurs, 400 000 personnes ont manifesté à Paris, la police parle de moins de 100 000.
Le journal Libération constate que les slogans antigouvernementaux se font de plus en plus durs et agressifs au fil des jours.
« Nous avons décapité (le roi) Louis, nous pouvons le faire à Macron aussi. »
Le gouvernement attend une décision du Conseil constitutionnel sur la décision du président Macron de contourner le Parlement et de relever la limite d’âge par décret d’ici le milieu de la semaine prochaine. Les syndicats accusent Macron d’intransigeance et d’autoritarisme.
Les sources d’Elize ont fait remarquer que le rôle du président de la République n’est pas de décider en fonction de l’opinion publique, mais de prendre des décisions impopulaires lorsque cela est nécessaire.
La visite de Macron à Pékin
Le président français, qui est en Chine avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, assure qu’il ne renoncera pas à la réforme.
La visite officielle de Macron à Pékin portera sur la crise en Ukraine et les relations commerciales entre les deux pays.
« Twitter lover. Congenial writer. Award-winning thinker. Hardcore food fanatic. Lover of animals everywhere. Incurable analyst. »