La gauche unie en France a réussi à remplacer la droite dans l’opposition officielle, mais pas dans son objectif affiché de « vivre ensemble » avec Emmanuel Macron avec Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.
Le défi pour Nupes, cependant, sera de rester unis lorsque la poussière reviendra des célébrations, tandis que la faction Macron cherche des alliés, y compris au centre gauche, pour faire avancer son programme de réforme.
La coalition qui unit les socialistes, les verts et les communistes sous la « France indisciplinée » du vétéran néo-communiste et eurosceptique Mélenchon a remporté un succès électoral majeur, obtenant 142 sièges et un pourcentage de 32,6% après avoir fait campagne pour le retour de la retraite avait un plafond de 62 dans 60 ans, augmenter le salaire minimum et plafonner les prix des produits de base. Cependant, il existe des différences importantes au sein de la coalition de gauche sur une série de questions, de l’Europe au nucléaire en passant par la police, qui ont été écartées pendant la campagne électorale mais qui sont désormais dans le collimateur des opposants.
« La destruction du parti présidentiel est complète et il n’y a pas de majorité claire en vue », a célébré Melenchon hier soir sous les acclamations de ses partisans. « [Το εκλογικό αποτέλεσμα] c’est l’échec du macronisme et l’échec moral de ceux qui nous enseignent », a-t-il ajouté. L’un des vice-présidents de Mélenchon, Clémentin Houtin, a souligné que le résultat du vote était une « confirmation de la stratégie de la gauche ». « Il s’agit d’unir nos forces pour une transformation sociale et environnementale basée sur un changement sociétal profond », a-t-il déclaré.
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Mais au-delà du triomphalisme, la question se pose de savoir si l’alliance de gauche maintiendra un front fort contre le gouvernement Macron. La « France indisciplinée » de Mélenchon voudra diriger la gauche à l’Assemblée nationale française, mais puisque les socialistes et les écologistes peuvent former leurs propres groupes parlementaires, il n’est pas certain qu’ils soutiendront le parti de Mélenchon dans tous ses affrontements avec le gouvernement, à au moins à la majorité relative.
Dimension d’opinion dans l’alliance de gauche
Hier soir déjà, des hauts responsables du camp Macron ont tenté d’enfoncer des coins dans les différentes factions de l’alliance Nupes et ont accusé la « France indisciplinée » d’être un parti des extrêmes et une force non constructive au parlement depuis cinq ans. « Combien de fois avez-vous pris le parti de l’extrême droite au Parlement ? », a demandé le ministre de la Justice Eric Dupont Moretti à Manuel Bobard, haut responsable du parti de Mélenchon, lors d’une confrontation à la télévision publique française. « Les bords se rejoignent », a-t-il commenté.
Pour Corinne Narasigne du Parti socialiste, qui a élu deux présidents français dans l’histoire d’après-guerre du pays et a été un moteur de l’intégration européenne, le temps dira si l’alliance de gauche survivra ou s’il s’agissait simplement d’une coalition électorale opportuniste. « Comme pour les autres alliances en Europe, nous serons d’accord sur certains points et divergents sur d’autres. C’est une expérience, c’est la première fois que nous élisons une telle coalition multipartite, et c’est notre responsabilité envers l’électorat
[να την κρατήσουμε ενωμένη] », a-t-il déclaré à Reuters.
Dans le même temps, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a tendu à certains opposants politiques un rameau d’olivier en signe d’indication sur la façon dont le groupe Macron va évoluer dans la prochaine période : « Il y a des modérés de gauche et de droite, des socialistes modérés. .. Il y a des gens qui vont nous aider avec certaines factures. Nous tendons la main de la coopération à tous ceux qui veulent faire avancer le pays », a-t-il déclaré à la deuxième chaîne de la télévision publique française.
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