Peu après son discours, les forces de sécurité ont demandé à la foule de se disperser tandis que les manifestants scandaient « Justice pour Nael », ont rapporté des journalistes présents sur place. Les manifestants sont ensuite repartis pacifiquement. Le préfet du Val d’Oise, qui s’est personnellement adressé au tribunal pour défendre l’interdiction, avait fait valoir qu’il ne disposait pas de suffisamment de personnel pour « assurer la sécurité » de la manifestation. « Les forces de l’ordre sont épuisées », a-t-il déclaré.
« Tristesse et colère »
Une trentaine d’autres manifestations contre les brutalités policières ont eu lieu à travers le pays, de Paris à Marseille (sud) et de Nantes (ouest) à Strasbourg (est). La marche prévue vers Lille a été interdite.
Selon un journaliste de l’AFP, environ 400 personnes se sont rassemblées à Strasbourg.
Au total, près d’une centaine de syndicats, syndicats et partis politiques, pour la plupart de gauche, avaient appelé à des « marches citoyennes » pour exprimer leur « tristesse et leur colère » et dénoncer une politique pleine de « discrimination » à l’encontre des quartiers populaires. Ces organisations réclament « une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ».
Depuis le 27 juin, plus de 3.700 personnes ont été arrêtées en lien avec les troubles, dont environ 1.160 mineurs, selon les chiffres du ministère de la Justice, qui a indiqué hier que près de 400 personnes avaient été arrêtées.
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