En juin prochain, les citoyens des États membres de l'Union européenne seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. Les dernières élections de 2019 ont vu une augmentation notable de 50 % de la participation des jeunes par rapport aux sondages de 2014.

Toutefois, en France, les 18-39 ans ne semblent pas convaincus, avec un taux de participation oscillant entre 32 et 37 %. Nettement inférieure à la participation enregistrée dans d’autres pays européens comme le Danemark, l’Allemagne et la Belgique. Entre 60 et 90 % des jeunes électeurs y ont voté.

L'organisation « Mouvement européen de la jeunesse » tente de remédier à ce manque d'intérêt apparent. Une centaine d'étudiants et de jeunes participent à une simulation du Parlement européen.

« Je ne pense pas vraiment que les jeunes Français soient les plus informés sur les questions européennes et le fonctionnement du Parlement. Je pense que le dernier sondage Eurobaromètre a montré que seuls 14 % des Français en général connaissaient la date des élections européennes. « C'est donc un véritable défi pour nous de les mobiliser, de les sensibiliser et de les informer sur ces questions », explique Laure Nicklaus, présidente du Mouvement européen de la jeunesse.

« Nous avons demandé aux étudiants d'étudier un texte, une résolution du Parlement européen pour la Convention sur l'avenir de l'Europe. Ils appartiennent à un groupe politique, leur objectif est donc d'examiner le texte pour voir ce qu'ils peuvent changer », note Estelle Rudil, bénévole du Mouvement européen de la jeunesse.

« Nous avons la possibilité de suivre les négociations entre les différentes parties. Grâce à cette simulation, nous pouvons nous mettre à la place et au rôle de ces députés européens, et cela nous apprend bien plus qu'un cours universitaire », explique William Coffey, qui participe à la simulation.