Il n’y a aucune raison d’arrêter les essais de traitement en France malgré le décès d’un patient et l’hospitalisation de cinq autres après avoir participé à un essai clinique d’un médicament, a déclaré lundi la ministre de la Santé Marisol Touraine.
« Il y a un gros problème, massif, sans précédent en France, il faut comprendre ce qui s’est passé, mais rien ne justifie l’arrêt de tous les essais cliniques », a déclaré Touraine dans un entretien à la radio RTL au lendemain de la mort d’un homme à l’hôpital. Rennes (ouest de la France).
Cependant, la ministre a souligné qu’elle n’avait été informée de l’accident que quatre jours après la première urgence du patient, décédé depuis et en état de mort cérébrale depuis plusieurs jours.
« Une notification plus rapide aurait été souhaitable », a-t-il déclaré. « Au vu d’un événement aussi grave, on aurait pu s’attendre à ce que le laboratoire informe plus rapidement les autorités sanitaires », a-t-il souligné.
Les six volontaires ont participé à une étude sur un analgésique menée par le laboratoire pharmaceutique français Biotrial pour le compte du groupe portugais Bial. Les cinq patients hospitalisés, dont quatre présentent divers problèmes neurologiques, sont dans un état « stable », selon le ministre.
Trois enquêtes, dont une judiciaire, sont en cours pour comprendre les causes de cet accident. La ministre a précisé qu’elle attendait le résultat d’une de ces enquêtes « d’ici la fin du mois ».
Chaque année, des milliers de volontaires, souvent des étudiants désireux de payer leurs études, participent à des essais cliniques où les accidents recensés sont très rares. Pour ce test particulier, une semaine complète de test est évaluée à un peu plus de mille euros.
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