Le gouvernement français réduira les allocations de chômage dans le cadre d’un plan annoncé aujourd’hui alors que les entreprises et les magasins se plaignent des postes vacants qu’ils ont du mal à pourvoir.
Le taux de chômage est tombé à 7,3 %, son plus bas niveau en 14 ans, au troisième trimestre. Cependant, les chiffres individuels montrent que le pays compte encore 2,3 millions de chômeurs alors qu’il y a beaucoup de postes vacants.
Tenant compte des protestations des employeurs, le nouveau plan du gouvernement prévoit une baisse des allocations si le chômage passe en dessous de 9 %, ce qui est le cas aujourd’hui.
Le raisonnement du gouvernement est que les chômeurs devraient être davantage incités à chercher un emploi, en commençant par une réduction de la période de prestations.
Cependant, il y aura quelques exceptions pour certaines professions telles que les dockers et les gens de mer.
« La réforme n’a qu’un seul objectif, augmenter l’emploi et répondre aux difficultés rencontrées par les entreprises pour recruter des salariés », a commenté le ministre du Travail Olivier Dishopt.
Bien sûr, les changements permettront également à l’État d’économiser de l’argent, environ 4 milliards d’euros par an, mais comme il l’a souligné, l’objectif principal est de stimuler l’emploi.
Dans le cadre actuel, les chômeurs de moins de 53 ans peuvent percevoir des prestations pendant 24 mois au maximum. Dans le nouveau cadre, cette période sera limitée à 18 mois tant que le taux de chômage sera inférieur à 9 %.
Cette période est également réduite d’un quart pour les chômeurs âgés qui ont droit à des prestations jusqu’à trois ans.
Le plan a déjà provoqué de vives réactions de la part des syndicats, qui suggèrent même que les changements nuiront en particulier aux personnes peu qualifiées. Ils insistent sur le fait que la principale raison pour laquelle les entreprises ne trouvent pas d’employés n’est pas les avantages sociaux, mais les conditions de travail défavorables qu’elles offrent.
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