« Si le gouvernement insiste pour faire passer la mauvaise réforme » des retraites, « il y aura des mobilisations et des grèves à partir de janvier », prévient le syndicat CGT France.
Les syndicats se rangent désormais du côté de la gauche française et des écologistes qui ont formé un front uni contre les explosifs Le relèvement de l’âge de la retraite de 62 à 65 ans est prévu.
Le gouvernement français devait présenter aujourd’hui le plan de réforme. Mais Emmanuel Macron a reporté la présentation au 10 janvier, invoquant la nécessité de poursuivre les concertations avec certains syndicats et partis.
« C’est incompréhensible. Le président de la République décide seul du calendrier », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à Sud Radio.
Les plus grands syndicats français s’opposent au relèvement de l’âge de la retraite
« Pour l’instant la discussion se limite à nous dire : ‘On veut relever l’âge de la retraite’ à 65 ans », dénonce-t-il une attitude « dogmatique ».
Felipe Martinez a déclaré qu’il était en pourparlers réguliers avec les autres syndicats et a prévenu : « Si le gouvernement veut continuer à faire passer une mauvaise réforme, il y aura des grèves en janvier ».
Hier soir, les huit principaux syndicats français CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU et cinq organisations de jeunesse ont publié un communiqué réaffirmant leur opposition au relèvement de l’âge de la retraite.
« Front commun » avec la gauche
Les eurodéputés de la coalition de gauche Nupes ont également affiché un « front commun » contre la réforme des retraites à l’Assemblée nationale française aujourd’hui, sans présenter d’actions ou de propositions communes.
Symboliquement, pour souligner l’unité de la gauche et des factions écologistes, la conférence de presse a été ouverte par le chef du Parti communiste Fabien Roussel, qui garde normalement ses distances avec Nupes.
« Nous sommes tous d’accord pour dire non à la retraite à 64 ou 65 ans, non à toute règle d’âge, y compris le nombre de trimestres d’assurance », a-t-il déclaré.
Macron veut faire voter la loi « avant la fin de l’hiver ».
Dans le programme commun préélectoral, la coalition Nupes a proposé « le retour de la limite d’âge de 60 ans pour tous après quarante ans d’assurance ».
La sénatrice socialiste Monique Lieben a dénoncé une réforme « profondément injuste » : « La commission des retraites a écrit clairement que nos retraites actuelles ne sont pas menacées. Cela ne veut pas dire que certaines corrections marginales ne doivent pas être apportées, mais aujourd’hui, le gouvernement dramatise la situation. »
Jusqu’ici, chaque camp a fait ses propositions : La France insoumise appelle à la mobilisation du 21 janvier, les communistes appellent à de « grands rassemblements » et à un référendum réformateur.
Le président Macron, qui souhaite que le projet de loi correspondant soit adopté « avant la fin de l’hiver », propose de relever l’âge de la retraite à 65 ans de 62 à 64 ans. La réaction au plan a déclenché de grandes manifestations en France fin septembre.
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