La France se dirige vers la dernière ligne droite pour l’élection du 24 avril, Président de la République pour les cinq prochaines années, avec Emanuel Macron apparaissant dans les sondages préférés de tous.
Beaucoup seront sûrement jugés après le duel télévisé de mercredi prochain entre les deux candidats, qui devrait être regardé par plus de 15 millions de Français qui l’ont regardé en 2017. Et d’autres le verront parce que la domination de Macron sur Le Pen en 2017 a été ignorée alors qu’elle n’est plus que plausible. Le seul cas où Macron ne l’emporte pas, c’est lorsque le candidat de gauche Melanson vote au premier tour, privilégiant largement l’abstention au second tour, et en même temps beaucoup de ceux qui n’ont pas voulu voter au premier tour votent en masse au second tour Lepen. Chose qui ne semble pas possible.
Pendant ce temps, Emanuel Macron a commencé à se précipiter à partir de lundi, optant pour ce que les Français appellent « swimming in » après ses tournées dans la campagne française, où il voulait visiblement changer l’image du « lointain » et du « candidat des riches ». Du coup, dans ses rencontres avec les citoyens, il entendait parfois « de manière non conventionnelle » ses idées sur le relèvement de l’âge de la retraite, alors que Marin Le Pen les entendait, volontairement ou involontairement, de la part de musulmans français, à qui elle voulait interdire le droit porter le traditionnel « foulard » Mais plus généralement, en cette première semaine après le premier tour de l’élection présidentielle, Macron a tenté de montrer qu’il est assez proche de certaines idées de la gauche et bien plus des écologistes, et Lepen qu’il n’appartient pas à l’extrême droite, pourtant il est si rigide sur le passé. Macron n’a pourtant pas manqué d’accuser Lepen d’autoritarisme et d’extrémisme.
« Cette critique me fait sourire car nous n’avons jamais eu de président qui a montré plus de signes d’extrémisme qu’Emanuel Macron », a déclaré Lepen, faisant référence à la répression policière des manifestations politiques, comme la mobilisation des gilets jaunes.
Pendant ce temps, les délibérations entre les politiciens qui n’ont pas réussi à se rendre au second tour ou qui ne se sont pas présentés avant les élections générales de juin sont en cours sur la question de savoir si le nouveau président français peut gouverner seul ou être forcé de se présenter, soi-disant vivre avec un Premier ministre d’un autre parti. La collaboration apparente du parti de Melanson avec les écologistes et les communistes augmente les chances de non-autonomie, car elle place la somme des trois premiers dans de nombreuses circonscriptions selon les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Pourtant, au premier tour de l’élection présidentielle, Macron est arrivé premier dans 256 circonscriptions, Le Pen dans 206 et Melanson dans 104 circonscriptions.
Enfin, il semblerait qu’il y ait des consultations similaires entre l’ancien président Nicolas Sarkozy et l’actuel président, même si ce dernier les refuse car il a besoin des électeurs de Melanson dimanche prochain. A neuf jours du second tour de scrutin, une majorité d’électeurs de Jean-Luc Melanson envisagent soit de s’abstenir (30%) soit de voter blanc (22%), selon un sondage BVA. Cependant, ceux qui voteront sont beaucoup plus susceptibles de voter pour Emanuel Macron (30%) que pour Marin Le Pen (18%).
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