Le gouvernement souhaite accélérer les expulsions de migrants qu’il considère comme une menace à l’ordre public. – Des organisations affirment que le projet de loi met en danger les droits des demandeurs d’asile. – Quelles dispositions sont controversées et où se concentrent les critiques ?
Des centaines de citoyens ont envahi les rues de Paris pour protester contre la loi gouvernementale sur l’immigration.
La controverse La facture Il a été déposé au Sénat début novembre et sera débattu à l’Assemblée nationale en décembre. Les voix contre lui viennent de tout le spectre politique.
Les articles 9 et 10 facilitent l’expulsion des migrants qui constituent une « menace sérieuse à l’ordre public », les groupes de défense des droits humains exprimant leurs inquiétudes quant à l’interprétation juridique du terme « grave ». Le gouvernement précise que cette disposition s’applique aux personnes ayant commis des délits passibles d’une peine de prison d’au moins dix ans.
Sont exclus de l’expulsion les étrangers ayant séjourné sur le territoire français avant l’âge de 13 ans, les personnes résidant en France depuis plus de 10 ans, les parents d’enfants de nationalité française et les étrangers ayant épousé des Français au cours des trois dernières années. Dans le même temps, il est prévu que les personnes ayant fait l’objet d’un arrêté d’expulsion soient automatiquement exclues du système social.
Par ailleurs, l’article 13 prévoit le retrait ou le non-renouvellement du titre de séjour ou le rejet de la demande de délivrance aux étrangers qui ne respecteraient pas les « principes de la République française », notamment le respect de l’égalité hommes-femmes et de la liberté sexuelle. orientation, laïcité, liberté d’expression ou symboles de la République française.
En matière de regroupement familial, il est supposé qu’un étranger muni de documents légaux ne pourra faire venir sa famille en France qu’après avoir séjourné sur le territoire français pendant au moins 24 mois, contre 18 mois actuellement. Les sénateurs ont également exigé un revenu minimum et une assurance maladie pour le requérant.
Entre autres choses, l’intégration des immigrants dans des secteurs à forte demande de main-d’œuvre est prévue. Il prévoit l’octroi d’un titre de séjour renouvelable d’un an aux travailleurs étrangers, qui doivent toutefois justifier d’une résidence continue en France au cours des trois dernières années. L’article spécifique a suscité des critiques de la part du camp conservateur, qui affirme que cela attirerait encore plus d’immigrés irréguliers en France. Le ministre de l’Intérieur responsable, Gerald Darmanen, a indiqué qu’il était ouvert à des compromis pour améliorer les dispositions de l’article, mais a souligné qu’il ne le retirerait pas.
Enfin, il existe des amendes pour exploitation par le travail d’immigrants irréguliers, qui peuvent être doublées en cas de récidive.
« Un ensemble de mesures profondément imparfaites »
«Les autorités françaises tentent une fois de plus d’imposer un ensemble de mesures en matière d’immigration profondément erronées. « Séparer les familles et restreindre les droits des demandeurs d’asile n’est pas une réponse aux préoccupations sécuritaires du pays », souligne Eva Koch de Human Rights Watch (HRW).
Selon l’Observatoire, les dispositions de la loi réduisent les protections existantes tant pour les étrangers sommés de quitter la France que pour ceux qui risquent d’être expulsés de force. Dans le même temps, souligne l’Observatoire, le projet de loi affecte les droits de recours des demandeurs d’asile.
En ce qui concerne la protection contre l’expulsion, poursuit l’Observatoire, cela ne s’applique pas si l’étranger est considéré comme une « menace grave à l’ordre public », car il existe une ambiguïté entre les termes « menace grave » et « l’ordre public ».
Critiques également de l’UNICEF
Dans Avis UNICEF France salue « le projet d’interdiction de détention des mineurs de moins de 16 ans dans les centres de rétention administrative » et le qualifie de « première étape nécessaire » car elle permettra « d’éviter le confinement de plusieurs dizaines d’enfants par an ».
L’organisation souligne toutefois qu’« en facilitant l’expulsion et l’expulsion d’étrangers « protégés » – principalement des parents d’enfants de nationalité française – qui constituent une menace grave pour l’ordre public, le texte peut être en contradiction avec les dispositions de la Convention internationale. « les droits de l’enfant, qui protègent la vie familiale et garantissent le principe de non-dissociation. »
Dans le même temps, l’UNICEF souligne que l’obligation de prendre les empreintes digitales et des photographies des personnes – mineures ou non – lors du franchissement des frontières ou lors de la détention pour vérifier le droit de séjour « constitue une atteinte manifestement disproportionnée aux droits et libertés de l’individu ». des enfants » .
Autres sources • infomigrants.net
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