La France devrait adopter la semaine prochaine une loi qui rendra le licenciement des traders moins coûteux pour les banques, alors que le président Emmanuel Macron intensifie ses efforts pour attirer davantage d’entreprises de services financiers.
En réponse à une demande d’un an des banques étrangères, la loi limiterait le salaire mensuel maximum que les employeurs devraient utiliser pour calculer les indemnités de départ à 46 368 euros (50 300 dollars). En France, ces forfaits dépendent de l’ancienneté et peuvent atteindre jusqu’à 20 salaires mensuels bruts après plus de 29 ans d’activité en entreprise.
Le projet de loi fait partie des efforts de la France visant à créer davantage d’emplois à la manière de Wall Street et à consolider le statut de Paris en tant que centre financier majeur en Europe. La capitale française a profité du Brexit, qui a contraint bon nombre des plus grandes banques mondiales à trouver de nouveaux sites pour leurs opérations au sein de l’UE.
Citigroup a plus que doublé ses effectifs dans la capitale française pour atteindre environ 400 personnes, tandis que JPMorgan Chase & Co. a augmenté ses effectifs à environ 900 salariés. Morgan Stanley, qui a porté ses effectifs parisiens à environ 400 personnes d’ici 2021, prévoit d’embaucher 100 personnes.
Toutefois, certaines sociétés financières ont renoncé à leurs projets d’expansion initiaux. Brevan Howard revoit son bureau parisien dans le cadre d’un plan de restructuration plus large, tandis qu’ExodusPoint, l’un des premiers hedge funds étrangers à ouvrir un bureau à Paris, a désormais décidé de le fermer.
Cependant, la volonté d’attirer davantage d’entreprises à Paris a permis de créer plus de 7 000 emplois supplémentaires dans le secteur financier entre 2017 et 2022, a déclaré Macron. La nouvelle loi, proposée par Alexandre Holroyd, député du parti Renaissance de Macron, vise à augmenter encore ce nombre.
La loi autorise également la création d’actions à droit de vote multiple, permettant aux fondateurs d’entreprises de lever des capitaux tout en gardant le contrôle de leur entreprise. Les fonds de capital-investissement sont autorisés à investir dans de grandes sociétés cotées.
Moneyreview.gr avec des informations de Bloomberg
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