Les patients risquent une amende France qui ne se présentent pas à un rendez-vous chez le médecin sans raison valable.

En particulier, selon la proposition du gouvernement, qui a déjà suscité de vives réactions, une amende de cinq euros sera infligée.

Gabriel Atal a déclaré lundi (4/9) que les professionnels de la santé signalaient environ 27 millions de non-présentations chaque année, ajoutant : « Nous ne pouvons pas permettre que cela continue ».

Le Premier ministre a annoncé cette amende de cinq euros dans le cadre d’une série de mesures visant à renforcer le service de santé, qui souffre d’un manque de personnel, d’une augmentation des coûts et d’une demande croissante.

Cependant, l’amende proposée a immédiatement suscité des critiques de la part des syndicats de médecins et des associations de patients.

Patrick Pelou, président de l’association des médecins urgentistes, a déclaré : « Cela ne marchera pas. Ce n’est qu’une taxe… et le résultat final sera que le système de santé sera perdant.

Lic Diquesnel, médecin généraliste, a déclaré sur France Bleu Radio qu’il vaut mieux « éduquer les gens que de dire aux professionnels qu’il faut les taxer, ce qui va mettre à rude épreuve les relations avec nos patients ».

Atal a déclaré que cette décision faisait partie d’une loi qu’il espère voir adoptée par le Parlement et entrer en vigueur à partir de janvier de l’année prochaine. Toute personne prenant rendez-vous chez le médecin doit fournir les détails de sa carte de crédit.

« Si le patient ne se présente pas à son rendez-vous sans l’annuler 24 heures à l’avance, le médecin peut facturer 5 euros pour sa non-présentation », précise-t-il.

C’est au médecin de décider si la raison de l’absence au rendez-vous était suffisamment importante pour éviter une amende. Atal a déclaré que l’amende pourrait libérer 20 millions de rendez-vous par an.

Mais Gérard Raymond, président de l’Association des patients français, qui s’oppose à cette amende, a déclaré qu’elle visait à culpabiliser les patients plutôt qu’à les responsabiliser.

Le budget français de la sécurité sociale, qui couvre les soins de santé, devrait connaître un déficit de 11,2 milliards d’euros cette année, contre 8,8 milliards d’euros l’année dernière.